Commentaire de Luniterre
sur Contre les distorsions néo-gauchistes de la « wertkritik » (Deuxième partie)
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@Jeussey de Sourcesûre
Vous semblez lire la wertkritik comme une nouvelle forme de critique du capital financier, mais qui renverrait dos à dos capitalistes et prolétaires...
Outre que cela ne fait pas vraiment sens, ce n’est pas formellement le cas...
La wertkritik se présente comme la « seule critique radicale » du capitalisme, et non pas seulement dans son aspect financier...
Mais le fait est qu’elle tend bien, en fin de compte, à nier la lutte de classe...
Prétendre lutter contre le capitalisme, et même, si c’était le cas, spécialement contre son aspect financier, tout en voulant « dépasser », c’est à dire nier, en pratique, la lutte de classe, tel était, en réalité, le fond de commerce idéologique du social-fascisme, à ses débuts.
C’est ce qui lui a permis de s’enraciner, comme forme efficace de populisme.
Aujourd’hui la wertkritik obtient un effet de neutralisation de la lutte de classe en influençant les multiples courants anarcho-syndicalistes et gauchistes qui se sont infiltrés, ces dernière décennies, dans les bureaucraties syndicales et autres « collectifs » d’apparence « citoyenne » et formellement ultra-démocratique... Le meilleur moyen de noyer les initiatives possibles dans des débats fumeux et interminables...
Luniterre