Commentaire de JMBerniolles
sur Les Kurdes de Syrie, entre rêve et trêve : quel avenir ?


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JMBerniolles 15 septembre 2016 14:38
Il n’est dans doute pas juste de parler des Kurdes en général.
Déjà le leader Kurde irakien, Barzani, est réputé être tenu par le Mossad et sa direction du Kurdistan irakien est clanique avec, également l’accaparement des richesses pétrolières. Et il n’offre nulle aide aux autres Kurdes.

Les Kurdes syriens sont plus proches des kurdes résidants en Turquie, dont le mouvement PKK est représentatif. Sans doute parce que la frontière entre la Turquie et la Syrie résultant de Sykes-Picot est artificielle.

Mais les Kurdes syriens regroupés dans l’YPG sont aussi divisés. Il y a la tendance manipulée par l’occident, avec saleh Muslim comme leader qui a été reçu à l’Elysée il y a peu et une autre dirigée par une femme.

Il faut noter que les attaques kurdes à Hassaké ont suivi la réception de Muslim à l’Elysée et sont en accord avec les déclarations de BHL (leader sioniste délégué à la politique étrangère de la France) en faveur d’un Kurdistan indépendant lié à Israël.

Cette politique d’asservissement aux intérêts sionistes vient de s’écrouler avec l’intervention turque, tolérée par les USA et à laquelle la France, qui a perdu tout son poids international avec Hollande/Fabius dans la ligne précédente de Juppé d’ailleurs, n’a pas pu s’opposer malgré ses protestations.

Il est à noter également que les Kurdes n’ont pas cédé à l’injonction américaine de se retirer à l’est de l’Euphrate et qu’ils combattent à Alep dans une certaine coordination avec l’armée syrienne.

L’intervention militaire turque consiste à soutenir les factions d’Al Qaeda, tandis que Daesh se retire sans combattre devant eux.
Au total les Kurdes se retrouvent en face des factions takfiris qu’ils combattaient, celles-ci étant appuyées par les chars hélicoptères et avions de l’armée turque. Ce soutien a des limites imposées par les russes aux turcs [voir les visites du commandant en chef des armées russes à Ankara]

Des analystes indépendants d’outre atlantique parlent déjà d’un quagmire (enlisement dans un marécage) pour les turcs. Avec en plus un regain d’activité du PKK en Turquie.... 

Tout cela montre d’ailleurs qu’Erdogan ne s’en sortira pas sans l’appui russe.





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