Commentaire de Philippe Nadouce
sur Je suis un intello précaire
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
@Fergus
Merci pour vos commentaires. J’ai remarqué que beaucoup des réactions à cet
article portaient sur de supposés intellos autoproclamés, tous frustrés, dévorés
par une nécessité d’exhibitionnisme, etc. Il n’en est rien. La frustration
existe elle aussi chez ceux qui vivent de leur travail intellectuel.
Ce nouveau groupe
- les intellos précaires- est une réalité sociologique. Il se peut que certains
d’entre eux soient ambitieux mais là n’est pas la question.
La question est de réfléchir sur le problème soulevé ici ; à savoir quelle devrait
être la nature exacte de l’activité intellectuelle dans une société
démocratique ? Doit-elle être soumise aux pouvoirs de l’argent ou doit-elle
s’en séparer ?
Pour ma part, et en cela je rejoins Virginia Woolf, il n’y a pas de liberté
possible dans une démocratie sans l’absolue indépendance des artistes et des
intellectuels. Il nous faut des intellectuels et des artiste désintéressés. J’ajouterais
qu’il faut leur donner les moyens de cette indépendance et aujourd’hui, c’est
de plus en plus difficile. C’est en soi un reflet de la lutte des classes qui
fait rage dans le néolibéralisme. Au plaisir de vous lire.