Commentaire de Ben Schott
sur Avec la LOI EL KHOMRI… on sera précaires toute notre vie


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Ben Schott 1er octobre 2016 07:48

@tf1Groupie
 
Merci pour vos « basiques », mais vous n’avez rien compris à mon propos.
 
Je commence mon commentaire en disant que le « monde qui change » n’a pas de sens en soi. Le monde n’a cessé de changer, et il y a évidemment des causes et des conséquences à ces changements ! Il y a même parfois des changements brutaux, tels que celui qui a provoqué l’extinction des dinosaures, au profit des petits mammifères.
 
Je répondais donc à l’argument du « monde qui change », entendu comme une sorte d’immanence et qui impliquerait mécaniquement que tout le monde s’adapte naturellement à ce changement, comme on ouvre son parapluie quand il pleut (parce qu’on ne peut rien contre la pluie !).
 
L’ère industrielle a beaucoup changé le monde, en lui apportant des avantages certains mais en provoquant aussi des grands bouleversements sociaux, auxquels se sont intéressés de nombreux grands penseurs depuis. Cette ère est la phase d’expansion massive du capitalisme, théorisée brillamment par Marx, et de ce point de vue elle est bien l’expression de la volonté de la bourgeoisie et non pas de celle de dieu !
 
Vous parlez de « projet », moi je parle de volonté, cette volonté collective de la bourgeoisie qui dépasse la conscience de chacun de ses composants, qu’on pourrait comparer à l’action d’une fourmilière, rendue cohérente par chacune des fourmis bien que celles-ci, pas même la reine, n’en aient aucune conscience.
 
Il y a donc des forces qui tendent à perpétuer et à consolider un ordre des choses pour leur profit.
 
Ce qu’on appelle « la mondialisation », que certains voudraient faire passer pour une sorte d’évolution darwinienne, à laquelle il serait ridicule de s’opposer (on ne s’oppose pas au progrès !), n’est autre que la déréglementation globale de l’économie, elle-même devenant massivement financière et bancaire. C’est le dernier avatar du capitalisme, qui, contrairement au capitalisme de production qui le précédait et auquel on pouvait attribuer certaines vertus, est devenu cette prédation sans limites de quelques uns sur tous les autres. Et la plupart de l’humanité commence à comprendre qu’il ne s’agit pas d’une « fatalité ».
 
Par contre on ne peut rien contre un météore de dix kilomètres de diamètre.
 


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