Commentaire de njama
sur France 2 et Alep - ou comment manipuler l'information


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njama njama 10 octobre 2016 13:06

Je reviens encore sur ce témoignage de Simone Lafleuriel-Zakri (SLZ) - cité plus haut 10 octobre 12:08 -, tant il manifeste que ALEP N’ÉTAIT PAS UNE VILLE REBELLE et n’a jamais été une ville rebelle, contrairement à ce que les médias nous laissent accroire que tout le pays se serait soulevé comme un seul homme . Et comment cette ville fut lentement étranglée en raison de sa position stratégique.

Il me faut enfoncer le clou ! rafraichir les mémoires, car la bataille d’Alep c’est presque un an après, le 19 juillet 2012 !  Le camp rebelle rassemble une multitude de brigades, la plus importante à Alep étant jusqu’en 2014 le Liwa al-Tawhid*,  intégrée initialement à l’Armée syrienne libre, puis au Front islamique.

les rebelles d’Alep, des forces démocratiques ? des forces révolutionnaires ? oui, mais islamistes !
* groupe islamiste sunnite proche des Frères musulmans

Extraits :
Un mois d’août (2011) tout entier passé à Alep une nouvelle fois puisque j’y séjourne deux ou trois fois par an. [...] Alep, en ce mois d’août et de ramadan marqué par très grande chaleur, reste toujours aussi calme, impassible comme lorsque j’y étais, pendant un mois et demi, au printemps et même si, à chaque vendredi à la prière d’après le jeûne, on nous annoncera par médias occidentaux interposés branchés en permanence sur les infos de ce très étrange OSDH, le grand et définitif soulèvement qui embrasera Alep, la « volcanisera » et sonnera l’embrasement de la Syrie tout entière.

Alep très tranquille mais très inquiète

Alep, donc, je la parcours en toute tranquillité, en ce mois d’août ordinaire malgré la chaleur. [...]

Si comme au printemps, et comme en ces jours d’avant et de ramadan, je n’ai jamais vu le moindre rassemblement, par contre mes interlocuteurs alépins s’inquiètent de ce qui se passe à Hama ou Homs et dans le mohafaza [gouvernorat] de Hama et d’Idleb, et avec raison : les deux villes sont sur le nœud essentiel routier et autoroutier qui fait communiquer le nord et le sud, et aussi l’est vers Deir ez zor et l’ouest (la côte). Les autoroutes relient Alep à sa capitale Damas – dont Alep dépend encore beaucoup pour ses liens avec l’administration même si elle a intensifié ses relations avec la Turquie ; ces voies vont de Damas et d’Alep à la côte et ses ports : Lattaquié et Tartous. D’où d’ailleurs l’intérêt, sans doute, pour les organisations de la contestation de tenir ces points stratégiques afin de ralentir l’activité économique de la Syrie

[...] Alep qui ne manifeste pas est ainsi isolée, ou ses relations avec le reste du pays sont entravées sauf en direction de la Turquie où même par la zone kurde, le passage reste possible ![...]
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