Commentaire de philippe baron-abrioux
sur Réponse à la hauteur


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philippe baron-abrioux 20 octobre 2016 18:05

@Gilles Mérivac

 LA VIOLENCE n’est jamais un mode d’expression acceptable(même si parfois elle peut« se comprendre » ce qui ne veut pas dire l’excuser )

 Bonjour ,

 « pour que les policiers fassent des manifestations, ce qui est très rare, » !

 rare, oui mais pas tant que cela et dès après la fin de la dernière guerre .

 « il faut qu’ils soient vraiment au bout du rouleau » comme beaucoup d’entre nous tous habitants de notre pays , pour des raisons diverses car eux comme nous, nous sommes des femmes et des hommes choqués par la violence des actes commis et l’incompréhension qui est la notre pour les expliquer de façon rationnelle ce qui signifie selon moi être capables de réfléchir à la réalité de l’insécurité si on la compare au sentiment d’insécurité ce qui est bien différent .

 et cela partout , dans toute la société ; ce qui apparait en ce moment de façon assez claire me semble t il est que les violences , verbales ou physiques, sont dirigées en ce moment principalement  vers toutes les institutions (ou ceux qui les représentent de façon statutaire ou par leur fonction sociale ) identifiables par tout un chacun :

 écoles et collèges, police et gendarmerie , personnel médical et hospitalier , pompiers et S.A.M.U , fonctionnaires (postiers ) , etc ...

 les cibles de ces violences sont précises , aucune n’est le fruit d’un hasard quelconque , le plus souvent elles sont largement organisées et préméditées de plus ou moins longue date et provoquent un sentiment d’impossibilité à réagir ,car des lois s’appliquent , ni une fois l’alerte passée , à comprendre « comment on a pu en arriver là » selon la formule .

ce phénomène (au sens étymologique du mot : qui apparait soudainement ) est un symptôme déjà connu , étudié par des sociologues , des juristes , pénalistes entre autres , qui ont à maintes fois alerté les différents pouvoirs en place qui , le plus souvent , ont bondi sur les lieux , parfois organisé une cérémonie « empreinte de dignité », à valeur pédagogique, confirmant que les institutions seraient toujours plus fortes que ces actes violents commis par de « sauvageons ou des sauvages » , de la « racaille » , des « voyous » , des « salopards » .

 sauf que le constat actuel est que ce sont les INSTITUTIONS elles même qui sont les cibles visées et directement attaquées de façon de plus en plus fréquente et systématique .

mais de cela , de ces symptômes , de ces actes à quoi bon en rechercher les causes : on constate on s’insurge , on renforce un vieux texte de loi pour sévir contre ceux qui s’en prennent aux représentants de pouvoirs régaliens de l’état et on se prépare encore un peu mieux parait il au prochain acte de violence ?

  pourquoi tous les travaux , toutes les études fournis d’ores et déjà et depuis longtemps sur ce sujet demeurent ils posés sur des coins de bureaux ministériels sans qu’aucun oeil ne se soit penché dessus ?

à quoi bon demander des travaux , des comptes rendus , des analyses , si c’est pour n’en rien faire ou seulement les agiter devant les caméras ?

y aurait il dans cet attentisme , dans cette paresse (coupable sur bien des points ) une posture strictement politico -politicienne dont on attendrait le résultat tant attendu d’un effondrement sur elle même d’une république attaquée de toutes parts et par tous moyens pour aboutir à n’en faire qu’un système démocratique républicain dont on ne trouverait plus trace que sur nos pièces de monnaie et aux frontons de certains bâtiments publics parfois même arborant notre drapeau .

 il y a une raréfaction de l’air , une respiration « démocratique » de moins en moins fluide , des remugles nauséabonds de couardise , de peur plus ou moins entretenue à grands coups de « news » putassiers à l’adresse d’une société éclatée , désorientée par des gesticulations sans fin (sauf devant les cercueils et les lits d’hôpitaux ) .

 quand toute une société , et tous ceux qui la font encore fonctionner , comme ils le peuvent , sont attaqués de la sorte et que personne n’est plus capable non seulement de constater les dégâts mais , en s’appuyant sur l’étude de ce qui a pu les provoquer , de repenser à cette dérive violente et à ses possibles racines , de tout mettre en oeuvre ( nombreux et disponibles sont ceux qui veulent bien encore s’y atteler ) pour éviter cette escalade en se donnant les moyens de la juguler , il y a un espace qui se crée pour laisser planer un doute terrible : _ serait ce avec une arrière pensée honteuse ?

 bonne fin de journée à tous !

 P.B.A

 

 

 


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