Commentaire de Fergus
sur Nos agriculteurs à charge


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Fergus Fergus 31 octobre 2016 10:32

Bonjour, POlivier

Du vrai et du faux dans cet article.

Tout d’abord, le mot « paysan » n’a jamais été jugé grossier par quiconque, si ce n’est par... ceux des paysans qui se sont délibérément engagés dans la voie de l’agriculture productiviste destructrice de sols sous la houlette de la FNSEA dont le modèle - datant des années 50 - à servi de trame à la future PAC. Dès lors pour ces gens-là se sont imposés les mots de la novlangue.

Des « paysans » il en existe encore, et j’en connais personnellement, moi qui ai encore des cousins dans le métier en zone de montagne. On les trouve principalement là où se manifeste le plus grand rejet du modèle productiviste. Ces paysans-là sont respectueux des sols et des animaux. La plupart sont des adhérents de la Confédération paysanne, ce syndicat qui a toujours combattu les subventions à la production pour leur privilégier les subventions à l’emploi agricole, et donc à la pérennité des petites fermes. C’est également parmi ces paysans que l’on trouve le plus grand nombre de producteurs bio. Et ce sont eux qui, en privilégiant les circuits courts et, parfois, la vente en commun dans des espaces dédiés, assurent une pérennité au métier transmis par leurs ascendants 

Ce n’est pas l’arrivée du tracteur, de le lieuse et de la presse qui a dénaturé le métier de paysan. Les hommes et les femmes qui travaillaient la terre ou élevaient des bêtes sont restés des paysans. Jusqu’au moment où est arrivé le modèle productiviste, vecteur d’une utilisation de plus en plus massive et destructrice des sols, vecteur également de la survenue des élevages en batterie qui a progressivement transformé ceux qui ont choisi cette voie en kapos de l’industrie agro-alimentaire. Merci la FNSEA !


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