Commentaire de attis
sur La fabrique de la normalité


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attis attis 14 décembre 2016 19:13

@JL
Puisque les dissidents sont si essentiels au système, qu’ils lui donnent jusqu’à sa raison d’être, on peut aller plus loin et se demander si le système n’est pas le créateur des dissidents qu’il prétend combattre. Un exemple : il est bien connu que c’est Mitterrand qui a fait monter le FN, en donnant l’ordre de le médiatiser à outrance (sa médiatisation continue encore aujourd’hui). Et on voit bien depuis toutes ces années que le PS en particulier, mais aussi tout le soi-disant « front républicain », ne se définit presque uniquement que comme « rempart au Front National ».

Les mêmes questions peuvent se poser concernant les médias « dissidents », si essentiels à la survie des médias dominants. Par qui ont-ils été créés, qui les finance ? Plusieurs des médias cités dans l’article et dénoncés par le Washington Post comme des relais de la propagande russe sont en partie financés par des fondations « philanthropiques » comme la fondation Ford, la fondation Park, et bien entendu l’inévitable Open Society de Soros.
Je sens que je commence à glisser dangereusement vers le doute (ou la méfiance) pathologique, aussi je m’arrêterai en disant un dernier mot sur Counterpunch, qui a publié l’article proposé ici : il fut un temps où la revue américaine de gauche cédait elle aussi aux sirènes de la « pathologisation » des opinions contraires qu’elle dénonce aujourd’hui, comme avec cet article d’Alexander Cockburn (rédacteur en chef de CP jusqu’à son décès en 2012) qui traitait de « cinglés » les complotistes du 11 septembre. J’imagine qu’on est toujours le fou de quelqu’un d’autre...

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