Commentaire de Frédéric Van der Beken
sur Petit A B CEDAIRE des programmes électoraux : V comme « Valeur du travail »
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Dans
toutes ces 2 primaires, je n’ai pas beaucoup entendu beaucoup de choses
sur l’emploi et encore moins du novateur. pourtant, c’est essentiel. Je
n’ai surtout pas entendu l’un ou l’autre déclarer :
- A la fin de mon quinquennat, il n’y aura pas un chômeur de plus que le jour de mon élection
et encore mieux
- A la fin de mon quinquennat, il y aura des chômeurs de moins que le jour de mon élection
Donc
2022, c’est quoi ? Statistiquement et depuis Pompidou, ils sont tous
partis avec un nombre supérieur et jamais à l’inférieur (les agitateurs
de petites statistiques ponctuelles éviteront, le long terme ne ment pas
et c’est le long terme qui compte).
La croissance mondiale n’est pas
si élevée que ça. Si certains pays croissent, c’est au détriment des
autres, le gâteau doit être partagé. SI en plus, on déduit la part
mécaniquement dû à l’augmentation de population ...
Plus
robotisation, délocalisation, etc ...le travail devient rare et
deviendra de plus en plus rare. Sur ce point, je suis d’accord avec
Hamon. Où, j’y suis moins est que ce qui est présenté comme le revenu
universel ne sera qu’un revenu de stagnation, d’enfermement, de pauvreté
pour la majeure partie des 11 millions de demandeurs d’emplois,
travailleurs occasionnels et pauvres non répertoriés. Il ne donne pas un espoir ou une envie, il laisse la situation avec un papier cadeau sur l’os à ronger mais l’os à ronger reste un os à ronger.
Oui, des décennies pour rétablir, c’est le long terme mais en urgence, il y a quoi ? Rien de nulle part.
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A : 3473100 * 35h/semaine * 47 semaines = 5 713 249 500 heures (presque
6 milliards d’heures). Avec 6 milliards d’heures, on ne peut rien
faire ? N’y a t’il pas des choses plus efficientes à faire ? N’y a t’il
pas des utilités, non rentables dans un système commercial mais
rentables dans un système d’utilité publique.
Dépendance des
personnes âgées, éducation, formation, tourisme, écologie, etc ... Un
tas de métiers pourraient exister dans ces secteurs non couverts si on
créait pour une durée au moins fixée à un quinquennat, des emplois
normaux mais détaxés à 100% des charges et 100% de tout crédit d’impôt
pour l’employeur public ou privé. Ca ce serait le plan court terme, la
machine à retourner la pente infernale en attendant qu’une machine à
donner de l’élan existe.
Quant aux charges, si on fait le compte,
toutes caisses confondues, du coût du chômage sur santé, éducation,
allocations, délinquance, assurances, etc ...
Quant à l’induit ...
ex : des touristes guidés par ces nouveaux emplois, ça rapporte ou pas ?
ça remonte les classements TripAdvisor ou pas ? Plus de mômes qui
savent lire, sur le long terme c’est bon ou pas bon ? Des personnes
moins malades, ça coute plus cher ou moins cher ?
En résumé, ne pas perdre une heure ne coute pas plus cher que de la perdre. Ce n’est pas de l’humain, c’est de la comptabilité et si vous pensez perdre 1 euro, il y a toujours une meilleure façon de le perdre.