Commentaire de Cazeaux
sur La digue du GUD


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Cazeaux Cazeaux 22 mars 2017 01:05
RECTIFICATION HISTORIQUE

Le GUD a été créé non pas en décembre 68 mais dès la rentrée de 68, sous l’appellation Union Droit en se présentant comme un gentillet syndicat libéral. Après un fort score aux élections, le groupe, effectivement créé par des militants d’Occident, s’est appelé Groupe Union Droit puis Groupe Union et Défense, dévoilant sa filiation avec Jeune Nation, la FEN et Occident.

Contrairement à ce que vous dites, le GUD ne s’est pas effacé avec le lancement d’Ordre Nouveau.
ON a été créé sous l’impulsion des leaders du GUD en fin 69 et le GUD en est resté le noyau dur du militantisme, comme après la dissolution d’ON en juin 73. La création du FN, sous l’impulsion des leaders d’ON (et pas de Le Pen qui a profité de la dissolution d’ON) n’a en rien fait s’effacer le GUD, qui est resté la base étudiante du PFN, parti créé en fin 74 par les anciens d’ON. A preuve, cette fameuse confrontation en 1977, à Assas, entre les gudistes et Le Pen, qui n’avait alors que des gros bras croates pour lui prêter main forte. Le Pen n’a pas pu faire son meeting à Assas, littéralement assiégé par le GUD. Le FN a dû attendre 1984 pour sortir de sa dimension groupusculaire et n’était pas alors un mouvement de jeunes.

La disparition du GUD historique concorde avec celle du PFN, vers 1982-84.
Par la suite, seul le nom et le symbole de la Croix Celtique resteront, le syndicat étant relancé mais à Assas seulement, vers 1990.
Il est utile de noter que les gudistes que vous mentionnez furent une génération spontanée, sans lien aucun avec les figures du néofascisme français, contrairement à ce qui fut le cas auparavant.
Un changement majeur réside dans l’émergence d’un antisémitisme qui était proscrit à ON et au GUD historique, d’autres groupes s’y « spécialisant ». Autre différence, le GUD historique s’inscrivait dans une perspective d’action révolutionnaire structurée (sections dans toutes les grandes métropoles) alors que le GUD.2 s’apparente davantage à une bande de skinheads des beaux quartiers.
Parmi les ex gudistes proches de MLP, on ne peut compter que Philippe Penninque qui a effectivement milité à l’époque d’ON.
Les anciens GUD, ON, PFN qui ont à un moment milité au FN, y ayant pour quelques uns des responsabilités, se sont tous faits écartés par Le Pen quand ils ne sont pas partis d’eux-mêmes.
Seules exceptions, mais pas de l’entourage de MLP : Walleyrand de St Just et Pascal Gannat, candidat aux régionales de 2016 et ancienne plume de Le Pen.

Cet entourage GUD-Chatillon est vraiment curieux quand on songe au positionnement de Marine face à Gollnisch, dont la déroute a accéléré le départ des « fachos » de la génération GUD historique.

On se demande ce qu’il y a dans la tête des « élites » politiques quand elles commettent des erreurs aussi grossières, ceci dit en laissant de côté toute considération morale.



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