Commentaire de Olivier Perriet
sur Gaz chimique : de Libé à Trump, le déchaînement


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Olivier Perriet Olivier Perriet 8 avril 2017 09:18

@agent ananas

Si je repars sur la comparaison avec la guerre d’Espagne, il s’agissait bien d’une guerre civile, avec des volontaires internationaux, des ingérences flagrantes de l’URSS, de l’Allemagne et de l’Italie. L’un n’empêche pas l’autre.

Sur la Syrie, je dissocierais deux choses :

Daesh, qui trouve ses sources dans l’intervention US en Irak en 2003 ; les volontaires étrangers, « les racailles de nos banlieues », allaient dès 2003 en Irak faire la « guerre sainte ». Ce problème irakien s’est étendu, bizarrement, en Syrie, et en Syrie seule (pas en Jordanie, pas en Arabie, pas en Turquie, pas en Iran évidemment), en remontant l’Euphrate. Il y a eu des réfugiés irakiens en Syrie, et très vraisemblablement, Al Assad, qui n’avait aucun intérêt à ce que l’intervention US en Irak réussisse trop bien (car il était le prochain sur la liste !) a-t-il fermé les yeux sur ces « volontaires étrangers ».

Les troubles qui sont survenus en 2011, à la surprise générale (aussi bien des Occidentaux, que du pouvoir syrien lui-même qui pensait que les « révolutions arabes » ne le toucheraient pas), et qui tiennent bien, à mon sens, de la guerre civile.

Maintenant, après plusieurs années de guerre, il y a radicalisation de la rebellion, et islamisation de celle-ci, comme on pouvait s’y attendre (faire la guerre ne suscite jamais la modération). Ce qui fait que entre Daesh et la rebellion, on ne voit guère de différence.


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