Commentaire de nonaufn2017
sur Le martyr Taleb Abderrahmane : La pureté de la Révolution de Novembre


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

nonaufn2017 29 avril 2017 23:00

Taleb Abderrahmane, terroriste, dites-vous ?

Rappel des faits : Le 10 août 1956, rue de Thèbes à la Casbah d’Alger. 
La nuit du vendredi 10 août une forte déflagration déchire la nuit, à la rue de Thèbes dans la Casbah d’Alger. Une bombe très puissante, avait été déposée au pied de l’immeuble portant le numéro 9. L’explosion provoqua des dégâts importants à 150 mètres à la ronde. La voûte supportant deux pâtés de maisons s’écroula. Les rues voisines des Pyramides et des Abencerrages furent complètement endommagées. Autour de l’immeuble attaqué, les maisons portant les numéros 9 bis, 8 et 10 s’écroulèrent. La presse coloniale parla de 16 morts dont 9 enfants et 57 blessés, mais les habitants de la Casbah déplorèrent 70 morts et de nombreux blessés. 
Dans un communiqué publié sur le quotidien du soir, « Dernière Heure » , une organisation appelée « Comité antirépublicain des Quarante » revendiqua l’attentat. Ce groupe fasciste, créé au début de l’année 1956, s’était fixé comme cibles les quartiers à forte densité musulmane. L’acte abominable, couvert par le ministre-résidant, gouverneur général de l’Algérie, Robert Lacoste, fut perpétré au moment où se tenaient, dit-on, des pourparlers entre le FLN et le Gouvernement français, à Belgrade et à Rome. On saura que le « cerveau » de cette formation criminelle, était André Achiary, le boucher des massacres de Guelma. 
Les « ultras, forts » de leur victoire politique sur le chef du gouvernement français, le socialiste Guy Mollet, le jour de sa visite à Alger le 6 février 1956, avaient formé un groupe terroriste (« les escadrons de la mort ») dont le noyau dur venait des services de renseignement du bataillon du 11e choc. 
La nuit du 10 août 1956 est restée gravée dans la mémoire des gens de la Casbah. Le moment de panique passé, ce fut la mobilisation. Dès le lendemain- un samedi- les dockers du port d’Alger débrayèrent. Dimanche, le jour des obsèques des victimes, les commerçants baissèrent les rideaux de leurs magasins. Devant les cercueils, défilèrent plus de 4000 personnes, venues de tous les quartiers musulmans d’Alger. Les femmes étaient nombreuses. Leurs « youyou » ajoutèrent à la forte émotion qui étreignait la rue de Thèbes. L’armée française procéda au bouclage de la Casbah. La situation était explosive. Le groupe fasciste appelé « Comité antirépublicain des Quarante » adressa des lettres de menaces de mort à plusieurs habitants de la Casbah. « Pour un Européen tué, un pâté de maisons de la Casbah sautera », écrivait-il.

« Rue de Thèbes, cette nuit-là »
(Site : Histoire en questions)

« La 203 s’arrêta boulevard de la Victoire après avoir emprunté les Tournants Rovigo. C’était bientôt l’heure du couvre-feu et le véhicule a été contrôlé à deux reprises par des patrouilles militaires. Chaque fois, lorsque le conducteur avait présenté ses papiers, le chef de patrouille avait salué : bonne soirée, monsieur le commissaire.
Le boulevard de la Victoire était désert, le Fort-Turc, l’ancienne Casbah, écrasait de son ombre le large boulevard au bout duquel la prison de Barberousse élevait sa masse blanche et trapue. A droite commençait la Casbah, rangées d’immeubles crasseux entre lesquels s’ouvraient d’étroites ruelles, trous noirs et peu engageants. Le conducteur mit le frein à main, pêcha sous son siège un paquet enveloppé de papier journal et le passa à son compagnon. Les deux hommes étaient tendus. Le conducteur jeta un coup d’œil dans le rétroviseur, puis regarda sa montre. Minuit moins le quart, il n’y a personne. Tu peux y aller.
La ruelle était déserte et il s’en exhalait une odeur forte et épicée. Les degrés sales luisaient à la lumière de la lune.
Souplement, l’homme chaussé de crêpe en parcourut les quelques dizaines de mètres qui le séparaient de la rue de Thèbes. Les rideaux de fer des échoppes étaient baissés. La ville arabe, d’habitude si animée, était endormie. C’était la première fois que l’Algérois pénétrait dans le quartier indigène en pleine nuit. Le silence était impressionnant. Les pleurs d’un enfant le troublèrent un instant. Une lumière s’alluma au premier étage d’une maison à voûtes. L’homme essaya de se repérer. La première échoppe était celle d’un crémier. Le bain maure de ce Boudriès, qui, d’après les types capturés le jour des attentats de Bab el Oued, était le chef terroriste important, devait se trouver plus bas au n°20. L’homme se retournant vivement, sa main avait plongé sous sa veste, là il tenait son 7,65 avec une balle dans le canon. Personne. Il était décidément nerveux. Il hésita un instant et plaça le paquet dans le renforcement d’une porte ouvragée, surmontée d’une main de Fatma, au n°9. Puis il remonta vivement les marches glissantes. Il ne rencontra âme qui vive.
La 203 démarra en douceur. Le policier et son auxiliaire avaient tout le temps de regagner le quartier européen avant l’explosion ».
(Le commissaire de police s’appelle Troujat (conducteur de la voiture banalisée Peugeot 203), le poseur de la bombe de 30 kilos, Michel Fessoz, représentant de commerce).

Les poseurs de la bombe sont deux activistes, Philippe Castille et Michel Fessoz

Crime contre l’Humanité
Qui est André Achiary ? Achiary (ex-membre des services secrets français), sous-préfet à Guelma, il avait dirigé la répression, le 8 mai 1945. Il est décoré en janvier 1946 de la Légion d’honneur au titre de la Résistance. Il passe de la « Résistance » à l’ultra fascisme. Le premier terroriste de la Guerre d’Algérie. Avec des membres de l’Union française nord-africaine, créée par Robert Martel, il organise l’attentat à la bombe de la rue de Thèbes, le 10 août 1956, qui fait 73 victimes. Il ne fut jamais condamné pour ces faits.

Ce sont ces terroristes qui ont constitué l’organisation fasciste OAS et rejoint le front national

Vive la France progressiste EN MARCHE contre le FN


Voir ce commentaire dans son contexte