Commentaire de Christian Labrune
sur Pourquoi nous faisons la grève de la faim dans les geôles israéliennes, par Marwan Barghouti


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Christian Labrune Christian Labrune 7 mai 2017 15:59

@antiireac
Je suppose, la « modération » d’AgoraVox faisant très bien son boulot, qu’on ne tardera pas à lire un article qui nous informera des états d’âme de ce pauvre Salah Abdeslam emprisonné depuis l’attentat du Bataclan dans son petit deux-pièces de Fleury-Mérogis. Je n’arrête pas de penser à ce pauvre garçon et il arrive que cela me réveille la nuit. Pourquoi ne suis-je pas à sa place, et lui à la mienne, avec la possibilité de sortir de temps en temps comme je vais le faire dans quelques minutes en pensant à lui, pour acheter des cigares à une très jolie buraliste chinoise. Le monde est mal fait, et vraiment très injuste.

Lui au moins, il mange, puisqu’on ne nous parle guère de ses repas. Mais pouvons-nous être sûrs qu’ils sont parfaitement équilibrés ? Les légumes sont-ils « bio » ? Les desserts ne sont-ils pas trop sucrés : un abus de sucres peut être mauvais pour la santé.

Et s’il refusait ne serait-ce que le dessert, que ferions-nous ? Si plusieurs me font une réponse favorable, je suis tout à fait disposé à lancer, sur un site ad hoc, une pétition où nous exigerions que lui soit servie régulièrement une bonne bombe glacée. Mais tantôt meringuée, tantôt au chocolat, ou bien au grand marnier, pour varier un peu.

Je souhaiterais aussi qu’il fût reçu, comme naguère le pacifiste Abou Mazen, à la Mairie de Paris, par Mme Hidalgo, et fait citoyen d’honneur de notre capitale, Barghouti est désormais citoyen d’honneur d’Aubervilliers. Et pourquoi pas Salah Abdeslam, et aussi Mehra, et les frères Kouachi, mais à titre posthume ? Le Bataclan, c’est déjà loin, et ses auteurs « n’auront pas notre haine », selon l’expression désormais en usage. De toute façon, ces petits jeunes gens n’auront tué que quelques kouffars promis à l’enfer, et cela n’a pas une bien grande importance : « une nuit de Paris réparera tout ça ». comme disait Napo devant les morts d’Eylau. On a bien l’habitude.

Vive Barghouti ! Vive Abdeslam !


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