Commentaire de Hervé Hum
sur Critique sociale du temps


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Hervé Hum Hervé Hum 13 mai 2017 20:09

votre article pose surtout des questions et ne donne aucune réponse.

Je vais vous en donner une.en tachant de pas faire complexe et rester centré sur la société, puisque c’est l’objet de votre article.

La définition du temps étant « la mesure de toutes les interactions », au niveau social,et strictement au niveau de la société, c’est donc la mesure de tous les échanges qu’ils soient économiques ou relations humaines.

De facto, la valeur du temps dépend des règles régissants les échanges tant au niveau économique qu’humain.

La seconde chose qu’il faut remarquer, c’est que le temps de vie est, contrairement à l’espace, non capitalisable de manière verticale, mais uniquement de manière horizontale. C’est à dire, qu’il est impossible de multiplier son propre temps de vie, on peut seulement le démultiplier en s’appropriant celui d’autrui dans le temps de vie qui nous est impartie.

Cette contrainte absolue, fait que pour disposer de plus de temps de vie en terme d’action, la seule solution est d’abord de réserver son propre temps aux seules activités choisies et que d’autres s’occupent de celles non désirés. Et plus on aura la volonté d’accroitre son temps de vie en terme d’action, plus on devra s’approprier celui d’autrui à son profit.

De ce point de vu, peu importe que la vision du temps soit linéaire ou cyclique, ce qui importe, c’est la capacité à conditionner les humains à accepter de dédier son propre temps de vie à autrui.

Autrement dit, tout ce que vous décrivez, ne sont que des stratégies de manipulation des humains qui évoluent selon les conditions environnementales, dont la technique est au centre.

Ainsi, l’accélération du temps lié aux capacités de communications, consiste à interdire que cette même communication puisse aboutir à une concertation et une union visant à renverser le pouvoir de la minorité propriétaire de l’économie et de la vie des gens. L’état d’urgence permanent est le moyen le plus puissant pour interdire au cogito de prendre le temps de réflexion et de conscientisation de la réalité de son propre environnement.

Cet état d’urgence permanent permet de maintenir le cogito dans la confusion et la dissociation cognitive nécessaire pour le manipuler. L’abreuver d’informations diverses et contradictoire permet de maintenir le cogito dans le conditionnement voulu.

Ce que votre article ne voit pas, c’est le fait que nous vivons dans une société dont l’intention de ceux qui la domine, est de poursuivre et parfaire la sécularisation de cette domination du temps de vie des êtres à leur profit. Tout ce que vous écrivez sur l’évolution de la vision du temps, correspond à l’évolution de la manière de manipuler les cogitos.

Maintenant, aborder la question de la linéarité et la cyclicité du temps est une autre paire de manche. Mais en restant centré sur la société, on peut noter que quel que soit le système, la volonté est de définir une cyclicité du temps, car elle seule garantie la sécularisation du système défendu. La linéarité est pas volontaire, même pour le christianisme, car vous oubliez un tout petit détail, le fait que la vision aboutit au retour du Christ sur terre et la fin du temps où donc on se retrouve dans un monde où s’il y a plus de cycle, il y a plus de linéarité du temps non plus.

Cela veut dire que la linéarité du temps christique, consiste à terminer la révolution d’un grand cycle divin !

en fait, le système capitaliste induit de lui même une linéarité du temps, mais sa volonté étant que le système perdure, il doit se conformer au cycle qui lui permet de se maintenir...


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