Commentaire de kalachnikov
sur L'inceste, l'œdipe et la perversion narcissique selon Paul-Claude Racamier


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kalachnikov kalachnikov 6 juillet 2017 17:00

@ Vergnes

Vous faites constamment dans l’ethnocentrisme ; vous plaquez sur une culture autre vos ressorts moraux qui sont spécifiques à votre culture. Vous êtes étranger à l’esprit grec et les envisagez comme des judéochrétiens. Il n’y a qu’à voir votre propre rapport personnel à l’homosexualité et à la pédérastie tel que vous l’avez ingénûment montré dans ce fil ; un Grec antique ne vous comprendrait pas et de son point de vue vous tiendrait pour un fou.
Je vous ai mis tout un livre sur le rapport du Grec à la boîterie ; ce rapport est conditionné par leur idée de la Beauté laquelle est conditionnée par la réalité de la nature (beaucoup d’infirmités à cette époque). Achille est beau, Homère écrit donc Achille au pied agile (culte du corps parfait repris d’ailleurs par les nazis). Au vu du contenu du mythe, Laios ne pouvait que boîter parce que sinon le mythe ne prend pas. Il ne faut pas perdre de vue que dans ces cultures la base reste essentiellement orale et que, par exemple, la tragédie de Sophocle est destinée à être jouée dans le cadre très particulier de la représentation tragique. Et que donc le spectateur grec lorsqu’il aperçoit Laios entrer en scène, ce qu’il voit c’est la laideur.
Il en est de même de bien des choses. Par exemple, le judéochrétien tient la folle pour maléfique et la brûle ou bien comme malade et la soigne même malgré elle alors que le Grec - Homère, je crois, encore - ose un ’C’est par la folie que tous les bienfaits sont venus à la Grèce’.

Et du fait que judéochrétien vous avez été élevé/conditionné dans la haine, le dégoût, le mépris de la sexualité, vous imaginez que c’est universel et dans une histoire vous ne voyez que ces histoires de coucheries, de viols, etc, les imaginant m^me universels, alors que le Grec, qui lui été élevé dans une liberté très grande concernant ce domaine, est sensible à d’autres choses.

Une autre distinction est l’idée de culpabilité. Les Grecs y sont étrangers ; c’est le Destin. Tandis que vous, vous cherchez des pervers, c’est-à-dire des fautifs et donc des coupables. Cela allait si loin qu’il y avait une fête, à Athènes, je crois, en l’honneur de Zeus, les bouphonies. Là, on mettait à mort un boeuf et on instruisait un véritable procès au terme duquel n’incriminait non pas le meurtrier mais l’instrument.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouphonies

Après je n’en sais rien, je ne suis pas hélléniste réputé mais votre manichéisme forcené est plutôt singulier.


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