Commentaire de Pascal L
sur Évangile de Matthieu, preuve historique, l'erreur de lecture du Pape


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Pascal L 10 juillet 2017 13:30
@Antenor
« il n’est dit nulle part que les Nazaréens ou les Ebionites attendaient un messie guerrier »
Dès que le Messie doit établir un royaume de Dieu sur terre, l’issue ne peut être que guerrière, tout le monde n’est pas prêt à obéir à Dieu si l’occasion se présente. Les Califes avaient même fait murer la porte de Jérusalem par laquelle Jésus devaient redescendre. Ils n’étaient pas prêt à lui céder les clés de leurs palais.

« Ce sont les Juifs rabbiniques issus des Pharisiens qui ont maintenu cette espérance d’un messie guerrier rétablissant le Royaume d’Israël »
Les écrits inter-testamentaires ne sont pas forcément pharisiens. Les testaments des 12 patriarches, par exemple, n’introduisent pas vraiment au mouvement rabbinique et pourtant, il montrent cette attente d’un messie guerrier. Les interpolations visibles montrent parfois un changement dans la définition de ce qu’ils attendent. En particulier les modifications des deux premiers siècles de notre ère nous montre l’influence de l’enseignement de Jésus qui n’était absolument pas reconnu par les pharisiens.

« Les Nazoréens se réclamaient de Jacques, rejetaient Paul et utilisaient un Evangile proche de celui de Matthieu »
Vous faites une confusion. Les Jacobites ne se sont appelés Nazaréens qu’au premier siècle jusqu’à la mort de Jacques avant 70. Tant que Jacques le Juste a été vivant, leur enseignement est resté conforme à l’enseignement des Evangiles. Ceux qui ce sont appelé Nazaréens ensuite étaient beaucoup plus Juifs que Chrétiens. Ils avaient un évangile qui leur était propre, mais dont une partie avait été inspiré par l’Evangile de Matthieu en araméen. C’est pour éviter la confusion que je les appelle judéonazaréens. On se reportera utilement à la thèse d’Edouard-Marie Gallez pour l’analyse des sources.

« Dans l’épître aux Galates, Paul condamne l’utilisation d’un Evangile différent du sien. » 
J’ai beau relire le texte, je ne vois pas l’utilisation d’un texte écrit différent, mais d’un enseignement différent. Evangile veut dire « bonne nouvelle » et non « livre ». Il est d’ailleurs possible que l’Evangile de Luc n’était pas encore écrit à cette époque et quand Paul enseigne l’Evangile, il n’y a pas forcément de texte écrit en support. Nous ne savons de quoi cet Evangile différent était constitué, mais la suite de la lettre nous donne une piste : il s’agit d’un retour à la loi juive. Dans tous les cas, il ne peut s’agir d’un des trois autres évangiles canoniques qui ne demandent jamais un retour à la loi juive. Le verset 1, 7 de la lettre aux Galates semble le confirmer : « Ce n’en est pas un autre : il y a seulement des gens qui jettent le trouble parmi vous et qui veulent changer l’Évangile du Christ. » Ces gens ne sont pas incompatibles avec les Judéonazaréens, mais il s’agit bien d’une secte juive reconnaissant Jésus.

« Jacques a été contraint de faire des concessions pour éviter le schisme »
Un problème récurrent dans l’Eglise du Christ, mais ne remettant pas en cause les fondement de l’enseignement de Jésus. La question est : faut-il conserver les traditions antérieures ? La réponse qui fonctionne le mieux et de laisser perdurer les traditions pour ne pas avoir de problèmes culturels qui sont de faux problèmes, mais de ne pas transiger sur l’essentiel : l’amour de Dieu et la résurrection du Christ.

« La littérature dite pseudo-clémentine, »
@Antenor
« il n’est dit nulle part que les Nazaréens ou les Ebionites attendaient un messie guerrier »
Dès que le Messie doit établir un royaume de Dieu sur terre, l’issue ne peut être que guerrière, tout le monde n’est pas prêt à obéir à Dieu si l’occasion se présente. Les Califes avaient même fait murer la porte de Jérusalem par laquelle Jésus devaient redescendre. Ils n’étaient pas prêt à lui céder les clés de leurs palais.

« Ce sont les Juifs rabbiniques issus des Pharisiens qui ont maintenu cette espérance d’un messie guerrier rétablissant le Royaume d’Israël »
Les écrits inter-testamentaires ne sont pas forcément pharisiens. Les testaments des 12 patriarches par exemple, n’introduisent pas vraiment au mouvement rabbinique et pourtant, il montrent cette attente d’un messie guerrier. Les interpolations visibles montrent parfois un changement dans la définition de ce qu’ils attendent. En particulier les modifications des deux premiers siècles de notre ère nous montre l’influence de l’enseignement de Jésus qui n’était absolument pas reconnu par les pharisiens.

« Les Nazoréens se réclamaient de Jacques, rejetaient Paul et utilisaient un Evangile proche de celui de Matthieu »
Vous faites une confusion. Les Jacobites ne se sont appelés Nazaréens qu’au premier siècle jusqu’à la mort de Jacques avant 70 et tant que Jacques le Juste a été vivant, leur enseignement est resté conforme à l’enseignement des Evangiles. Ceux qui ce sont appelé Nazaréens ensuite étaient beaucoup plus Juifs que Chrétiens. Ils avaient un évangile qui leur était propre, mais dont une partie avait été inspiré par l’Evangile de Matthieu en araméen. C’est pour éviter la confusion que je les appelle judéonazaréens. On se reportera utilement à la thèse d’Edouard-Marie Gallez pour l’analyse des sources.

« Dans l’épître aux Galates, Paul condamne l’utilisation d’un Evangile différent du sien. » 
J’ai beau relire le texte, je ne vois pas l’utilisation d’un texte écrit différent, mais d’un enseignement différent. Evangile veut dire « bonne nouvelle » et non « livre ». Quand Paul enseigne l’Evangile, il n’y a pas forcément de texte écrit en support. Le verset 1, 7 de la lettre aux Galates semble le confirmer : « Ce n’en est pas un autre : il y a seulement des gens qui jettent le trouble parmi vous et qui veulent changer l’Évangile du Christ. » Nous ne savons de quoi cet Evangile différent était constitué, mais la suite de la lettre nous donne une piste : il s’agit d’un retour à la loi juive. Dans tous les cas, il ne peut s’agir d’un des trois autres évangiles canoniques qui ne demandent jamais un retour à la loi juive. Ces gens ne sont pas incompatibles avec les Judéonazaréens, mais il s’agit bien d’une secte juive reconnaissant Jésus.

« Jacques a été contraint de faire des concessions pour éviter le schisme »
Un problème récurrent dans l’Eglise du Christ, mais ne remettant pas en cause les fondement de l’enseignement de Jésus. La question est : faut-il conserver les traditions antérieures ? La réponse qui fonctionne le mieux et de laisser perdurer les traditions pour ne pas avoir de problèmes culturels qui restent de faux problèmes, mais de ne pas transiger sur l’essentiel : l’amour de Dieu et la résurrection du Christ. Les nouveaux convertis n’ont pas à suivre des traditions extérieures.

« La littérature dite pseudo-clémentine, »
Une épitre de Pierre à Jacques qui date du 2ème siècle, il y a un problème de date... Il s’agit très certainement d’un texte apocryphe qui n’apporte rien aux textes de la tradition apostolique. Que ce soir relayé par des gens qui se disent « parfait » permet de douter de leur humanité. Ce site est gnostique et vise à réduire la divinité du Christ.

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