Commentaire de Nicolas Cavaliere
sur Bob Dylan, un monde perdu pour le monde


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Nicolas Cavaliere Nicolas Cavaliere 14 septembre 2017 18:34

@Deaf Boy Grunt
Vous m’avez très mal lu. Je ne mets pas la barrière à « Blonde On Blonde » ou « John Wesley Harding » comme vous me l’attribuez, mais après « Self Portrait », un disque que je qualifierais de WTF par manque d’autres termes appropriés. Et vous manquez singulièrement d’humour à propos des Esquimaux. Ce n’est pas le contrepied « Self Portrait » que je dénonce dans cet article, c’est le contre-pied suivant « New Morning », celui où il revient « sur le marché » et où il devient un songwriter que je trouve singulièrement banal. Les excentricités de la suite, Rolling Thunder Revue, Jésus et Empire Burlesque, ne font que confirmer qu’il avait perdu sa voie.

Dave Van Ronk trop violent, je confirme. Trop rugueux, pas assez urbain, pas assez hip. Dylan savait se jouer et jouer de la comédie des apparences, et ça faisait de lui un artiste complet, mûr pour l’exploitation auprès du public. Van Ronk ça rappelle l’ancien monde d’avant-guerre, c’est comme Charlie Patton qui hurle contre les inondations en déchirant sa guitare, c’est trop vieux pour les teens, et ça ne ressemble plus assez à un acteur.

L’année dernière, je n’exprimais pas dans ce texte ma frustration que Dylan ne se soit pas comporté exactement comme il aurait « fallu » qu’il le fasse. J’exprimais ma frustration contre moi-même et mes propres aveuglements en prenant Bob Dylan comme excuse. Cela y est écrit. Si j’avais été moins con, j’aurais été moins malheureux.


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