Commentaire de Christian Labrune
sur ONU, des Shows entre « rameau et fusil », mais des oublis très dommageables
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à l’auteur,
Je trouve assez caricaturale votre manière d’opposer Trump et Macron, qui correspond tout à fait à la doxa qui prévaut depuis pas mal de mois dans la presse française et il ne serait pas bien difficile d’inverser complètement le point de vue que vous proposez.
Dans le conflit avec la Corée, votre comparaison entre Trump et Hitler est parfaitement incongrue. Je ne sache pas que les Américains, même à l’époque de la guerre froide et même à l’époque des missiles de Cuba, aient jamais prétendu qu’ils allaient écraser le bloc de l’Est sous les bombes atomiques. Et les Soviétiques non plus ne l’avaient pas fait. La stratégie de la dissuasion qui se met en place dans les années 60, après quelques errements dans les années 50 (Curtis Le May) était : si vous nous attaquez, nous répondrons, la guerre sera perdue pour les deux belligérants, mais nous ne prendrons évidemment jamais l’initiative d’une apocalypse nucléaire. Les propos de Trump s’inscrivent dans cette théorie qui n’a certes rien de bien exaltant mais qui aura quand même été efficace depuis la seconde guerre.
Le nucléaire irano-coréen n’obéit plus du tout à cette logique. Il est carrément belliciste et il désigne avec précision et de la manière la plus précise les parties du territoire adverse qui seront vitrifiées : des villes du Japon, du nord de l’Amérique et même, très explicitement, l’île de Guam. Alors que les Allemands, à Münich, prétendaient qu’après l’annexion de de quelques territoires de langue allemande ils seraient contents pour l’éternité et qu’ils dissimulaient à Wannsee leur projet génocidaire, les Iraniens répètent à l’envi depuis Khomeini (et ils l’ont répété durant les accords de Vienne) leur intention de « rayer Israël de la carte du temps ». Bluff ? Plaisanterie ? Lisez au début du Petit livre vert de l’ayatollah Khomeini ce qui est dit de la nécessité de la guerre sainte, voyez les manoeuvres actuelles de l’Iran et de ses armées terroristes du Hezbollah, vous serez vite édifié.
L’excellent Christian Mallard faisait remarquer naguère qu’il serait peut-être possible de ramener à la raison le cinglé de PyongYand parce sont objectif est de garder indéfiniment le pouvoir et qu’il n’est en rien suicidaire, mais que l’islam est une religion suicidaire. « Nous aimons la mort, comme vous aimez la vie », disaient les jihadistes sunnites, et je crains que l’islam chiite ne soit encore plus suicidaire que l’autre.
Que de lourds périls pèsent actuellement sur la planète, cela ne fait aucun doute, et il ne fait aucun doute non plus qu’ils ne sont nullement pris en compte par un Macron. Il y a actuellement pas mal de site iraniens qui ne sont jamais visités par la commission chargée de veiller au respect des accords sur le nucléaire. Particulièrement le site souterrain de Fordo où travaillent beaucoup de Coréens du Nord. On a vu la semaine passée l’essai d’un missile iranien d’une portée de deux mille kilomètres. Les Coréens en ont qui vont cinq fois plus loin et les transferts de technologie entre les deux pays vont très vite. Je n’ai pas une bien grande estime pour la science islamique, mais croire que les Iraniens disposant de toute la puissance de calcul qu’il faut pour modéliser une bombe ne seraient pas capable, en trente-cinq ans, de réaliser ce que les physiciens du projet Manhattan ont fait en trois ans à une époque où les ordinateurs étaient dans la petite enfance, ce serait vraiment les prendre pour des cons. Or, dans les guerres, mépriser l’ennemi, c’est s’exposer vite à de très grands risques.
Il est très clair qu’il n’y a aucune commune mesure entre ce péril actuel et la doxa du réchauffement planétaire qui est devenue la tarte à la crème d’une presse occidentale complètement crétinisée. C’en est au point qu’une écologiste française, naguère, voulait qu’on assimilât à des auteurs de crime contre l’humanité les climato-sceptiques. Aller plus loin que cela, c’est totalement impossible : on approche là d’une asymptote de la connerie.
Or, il est très clair que le pauvre Macron confond la fonction présidentielle avec celle d’illusionniste en chef, et sur tous les tableaux.
Il sait très bien que ce n’est pas en favorisant les licenciements qu’on risque de résoudre la question du chômage. Il sait très bien aussi qu’au milieu de ce siècle, la moitié des emplois sinon plus auront totalement disparu, et qu’il serait donc urgent dans les dictionnaires, de faire suivre, le mot « chômage » de l’abréviation Vx (vieuxi) par laquelle le dictionnaire de Robert signale qu’un mot est sorti de l’usage ordinaire : la condition normale de l’homme, avant la fin de ce siècle, et avant son remplacement définitif sur la planète par des cyborgs et des machines intelligentes, ce sera l’otium des citoyens romains. L’idéologie du travail libérateur fabriquée par la bourgeoisie des lumières aura duré moins de trois siècles. Dans l’histoire universelle, c’est très peu.
Macron sait très bien aussi que lorsque les accords de dix ans sur le nucléaire iranien auront pris fin, ce sera la guerre. Peut-être même avant, mais son mandat aura pris fin. On ne l’a mis là où il est que pour permettre à quelques grosses entreprises du genre Peugeot ou Airbus et à leurs actionnaires d’engranger autant de bénéfices qu’il sera possible en vendant à l’Iran tout ce qui peut lui être nécessaire pour préparer sa guerre. Après moi, le déluge. Cette formule bien connue peut très bien résumer la politique de Macron.
La levée des sanctions économiques visant l’Iran aura permis naguère à Rohani-Colgate, derrière ses jolis bouquets de fleurs truffés de micros, d’annoncer une rallonge de 520 millions de dollars à la recherche sur les missiles balistiques. Et le Hezbollah, bras armé terroriste de l’Iran vient de recevoir 800 millions de dollars pour ses bonnes oeuvres.
Hier, à l’Elysée, on recevait en grande pompe le général Aoun, marionnette de l’Iran, SI le grade de maréchal existe au Liban, c’est celui qui conviendrait à son président résolu à la plus « franche collaboration » avec l’islamo-nazisme iranien.