Commentaire de Jonas
sur Université de Lyon II : annulation d'un colloque qui offrait une tribune aux laïcophobes et à l'islamisme


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Jonas Jonas 4 octobre 2017 21:18

@Jonas

7. La population, dès lors que les principes d’élection ont été respectés, fait acte d’allégeance (bay’a) à celui que la majorité a choisi. Cette allégeance suppose des conditions et ne peut être le fait d’une soumission aveugle. Elle exige une conscience critique de la part du peuple à l’égard de celui qui a la responsabilité de gérer ses affaires : cette participation critique, pour l’islam, est l’un des devoirs fondamentaux du citoyen. Une tradition rapporte : « Le musulman doit écouter et obéir pour ce qu’il aime et pour ce qu’il déteste sauf s’il s’agit d’une désobéissance (aux principes du Créateur) : si on lui impose une telle désobéissance, alors il n’y a plus d’écoute, ni d’obéissance ». Un président, un roi, qui répandrait l’injustice, le déni de droit et la corruption ne peut recevoir d’allégeance : il trahit le message qu’il dit défendre. La population doit user de tous les moyens légaux pour en changer. »
(page 97-99)

« on appelle les citoyens n’étant pas de confession musulmane les « ahl dhimma » ou « al mû ahidun », « ceux qui ont passé un contrat », ce contrat est clairement un contrat de protection des personnes et de leur droit fondamentaux. L’Etat s’engage à leur offrir toutes les conditions qui leur permettent de vivre sereinement. lIs ne sont pas soumis à l’impôt social purificateur(zakat) qui est le troisième pillier de l’Islam, ni au service militaire : en échange de cette protection, ils sont tenus de payer un impôt, la « jazya », qui est l’équivalent d’une taxe militaire. »
(p118)

« Dans le domaine politique, comme c’est le cas pour la sphère sociale ou économique, il existe aussi un cadre de référence islamique défini par le Coran et la Sunna qui correspond à peu de choses près au statut de la loi fondamentale, la Constitution, (en ce qu’elle va permettre sa formulation) vis à vis des législations nationales. [...] Ce cadre est d’origine Divine et les directives qui y sont liées sont intangible. »
(p93)
Tariq Ramadan - « Islam, le face à face des civilisations »

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