Commentaire de William
sur Fiscalité sur les carburants – le traquenard de Grenelle


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William William 19 octobre 2017 11:18

Au départ, les moteurs diésel étaient presqu’exclusivement utilisés par les véhicules professionnels (camions, camionnettes, taxis...), car étant plus couteux et moins performants, c’est de cette époque que date la moindre taxation du gazole par rapport à l’essence.

Les progrès techniques (turbo, injection directe...) ont conduit à améliorer les performances, par ailleurs le bruit a été réduit par « encapsulage » des moteurs, ce qui, ajouté à la moindre consommation (en litres mais aussi en grammes de co2) au prix à la pompe inférieur, et aux incitations gouvernementales (barème de puissance fiscale à l’époque de la « vignette », bonus-malus écologique) a conduit à une forte vente de véhicules diésel (jusqu’à plus de 75% au début des années 2010).

Il y avait déjà eu des tentatives de « récupération » fiscale, par exemple il avait été envisagé une vignette spécifique diésel, ou encore, lorsque madame Voynet était ministre de l’écologie, l’alignement de taxation sur l’essence avait été amorcé. Mais, comme l’article l’indique bien, le Grenelle de l’environnement avait donné un brevet de vertu au gazole du fait du plus faible dégagement de dioxyde de carbone, donc, que cette focalisation sur l’effet de serre soit ou non justifiée, les acheteurs ont bel été bien été incités à acheter des modèles diésel (de plus la presse automobile ne tarissait pas de louange sur leurs performance et économie, sur l’efficacité du FAP, etc.). Les automobilistes qui ont cédé aux sirènes écolo-gouvernementales d’il y a cinq ou dix ans sont désormais montrés du doigt, bannis de certaines villes, et ponctionnés fiscalement, d’où leur colère d’avoir été grugés.

Les écolo-politiciens poussent désormais à la voiture électrique (idéale pour une voiture exclusivement urbaine), ou hybride-rechargeable, technologie détournée pour permettre aux marques de luxe de « tenir la norme européenne » de limitation de CO2 grâce à des tests de consommation outrageusement favorables comme l’indique l’article, comme si les acheteurs de Porsche Cayenne allaient se contenter de rouler 5 kilomètres à 40 de moyenne -leur moteur électrique est en fait un booster de puissance, comme sur les F1-.


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