Commentaire de Ludovic Charpentier
sur La leçon de Berlusconi pour la France de 2007


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Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 25 avril 2006 12:19

Sans tomber dans n’importe quelle considération idéologique, que quoi M. Cahen se base-t-il pour insinuer que la France serait le seul pays au monde anti-Bush et anti-Berlusconi ???? Lors des manifs contre la guerre en Irak, il y a eu beaucoup plus de monde dans les rues de Madrid, Londres, Rome, et même dans les rues de New-York que dans les rues de Paris... Le fait que 48% des Américains aient voté contre Bush, cela voudrait dire que 48% des Américains sont anti-américains ????

L’explication rationnelle est toute simple : tout observateur étranger (français et autres) se moque de la politique intérieure, économique d’un pays. Ce qui compte, c’est surtout la politique internationale. Et malheureusement, à ce niveau-là, les bilans de Berlusconi et de Bush sont assez catastrophiques à force de provocations et de petites phrases assassines, vis-à-vis de la France comme de l’Allemagne, d’ailleurs. Désolé, mais si Bush et Berlusconi n’aiment pas la France, je ne vois pas pourquoi les Français les aimeraient... Aznar était de droite, il n’a pas fait d’esclandre sur la scène internationale, personne ne l’a critiqué (sauf sur le Prestige où la gestion espagnole de l’incident pouvait laisser à désirer), il a été plusieur fois réélu avant que son parti ne se fasse battre pour avoir pris les électeurs pour des cons, c’est tout. Helmut Kohl était de droite, du CDU, a fait beaucoup de réformes libérales en Allemagne, et malgré tout, les Français l’appréciaient pour les efforts qu’il a mené pour faire chuter le mur de Berlin, et pour l’entente cordiale (quoique politiquement opposée) qu’il eut avec Mitterrand sur l’Union Européenne. Mais quand on traite un député européen de ’Kapo’, il ne faut pas s’attendre en revanche à recevoir des fleurs en retour, même d’un parti frère comme la CDU. D’ailleurs, Merkel et Sarkozy ont été extrêmement discrets dans leurs soutiens à cet ’indésirable’.


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