Par contre, l’affirmation de la journaliste comme quoi Mélenchon serait l’homme à abattre pour le Capital relève de l’aveuglement ou d’une prétention risibles. 

Si on veut vraiment abattre Mélenchon il suffit de l’ignorer. En rapporter ses propos - il n’en demande pas mieux on fabrique un personnage, une figure (« l’Opposant » un opposant qui s’érige en sauveur suprême et gare à celui qui prétendrait le contraire, c’est un valet du Capital ou du stalinisme - et Mélenchon consacre beaucoup de sa stratégie à se substituer au Prolétariat et aux représentants que celui-ci se donne par lu-même.

La construction de la carrière de Mélenchon est elle-même antirévolutionnaire : ce n’est pas un homme du peuple, un syndicaliste qui a subi, combattu le Patronat dans sa praxis quotidienne. il est un diviseur de la classe ouvrière : voyez la Corse où il interdit aux Insoumis - pour l’occasion, insoumis au véritable dogme mélenchonien- de s’unir à gauche ...

et c’est bien à ce titre qu’il est la coqueluche des médias, car si d’un côté ils sont là pour faire avaler les couleuvres de Macron et du MEDEF, ils ont aussi la nécessité de montrer la fausseté de ceux qui s’opposent à ses politiques et l’impossibilité d’une alternative : et là Mélenchon est l’homme de la situation. 

Le danger pour le Capital et les méidas, ce n’est pas Mélenchon, c’est la Classe ouvrière.

Sa censure est tellement manifeste sur les médias, que peu la perçoivent : on est dans l’évidence « naturelle » des représentations de la doxa : démocratie, bonnes paroles, opposant sur mesure.

Mais tout ça est bidon.

Le discours critique, ce n’est pas Mélenchon vociférant, c’est un débat où la classe ouvrière a son mot à dire, aussi, où elle a du temps d’antenne, où il y a du débat sur du contenu...

Les médias utilisent Mélenchon comme ils ont utilisé Lepen, comme repoussoir utile.

L’ennemi du Patronat restera la Classe ouvrière et Mélenchon se pose en victime.. Mais il n’a pas le choix : la seule légitimité qu’il obtienne, il la tire toujours de façon tactique, soit par une alliance de dupe avec le PCF - qu’il combat réellement, soit par une opposition de dupe, sur les médias.

avec de numéros de rhétorique qui font sourire le MEDEF.