Commentaire de diogène
sur « Les heures sombres », reviviscence d'un mythe qui se délite


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Diogène diogène 16 janvier 2018 08:11

@velosolex

En fait, le fil conducteur pour Churchill correspondait à une tradition de longue date de la politique étrangère britannique dont le territoire n’est pas extensible parce qu’insulaire. La stratégie géopolitique du Royaume-Uni s’est toujours appuyée sur deux aspects complémentaires :

- maintenir le contrôle économique sur les anciennes colonies à travers le commonwealth

- empêcher les états européens continentaux de devenir d’accroître leur puissance économique. La création de la Belgique est instructive à cet égard.

D’ailleurs, il avait imaginé la théorie des trois cercles :

- le premier cercle était constitué par le Royaume-Uni et le Commonwealth, 

- le deuxième par le monde anglophone autour des États-Unis

- le troisième par le Royaume-Uni et le reste de l’Europe. 

A partir de là, l’Angleterre étant à la croisée des trois cercles, son rôle se trouvait privilégié : 

« Nous sommes avec l’Europe, mais sans faire partie de l’Europe [with Europe, but not of it]. Nous avons des intérêts communs mais nous ne voulons pas être absorbés. »

Ce discours ne paraitrait pas anachronique dans la bouche de politiques britanniques contemporains.


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