Commentaire de Pascal L
sur Jean-Luc Marion : Stéphane Mallarmé et le concept de laïcité
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@njama
Décidément, votre connaissance de l’Eglise est pleine de poncifs et d’idées reçues. La séparation ente clercs et laïcs n’existe que dans l’Eglise catholique et c’est lui donner bien de l’importance en l’assimilant au monde. Vu de l’extérieur, il s’agit d’individus comme tout le monde.
La loi de 1905 n’a pas séparé les individus mais les structures. Relisez les auteurs de XIXème siècle et vous comprendrez que la France n’est plus catholique depuis les XVIIème siècle au moins. Si l’Eglise avait encore de l’influence au XIXème siècle, c’est à cause de la volonté des hommes politiques athées qui tenaient le pouvoir depuis la révolution ! Le concordat n’avait pas d’autre but que maîtriser cette église tout en la spoliant régulièrement de tous ses biens. Les pays restés concordataires comme la Belgique ont des églises vides, ce qui n’est pas le cas en France, du moins dans les grandes villes.
La loi de 1905 a libéré l’Eglise de cette tutelle mortelle qu’est le concordat. Il s’agissait principalement de calmer les esprits en reconnaissant la spoliation des biens de l’Eglise. Cela se concrétise par une promesse d’entretien des biens qui restaient affectés au culte comme les églises dont l’Etat ne pouvait pas faire grand chose.
« Les clercs ne sont nullement lésés par cette loi. » Au début, quelques-uns ont regretté les salaires qui n’étaient plus versés, mais ils ont gagné en liberté. Pour le reste, rien n’est changé. Il y avait plus de prêtres députés avant la loi de 1905, mais l’éloignement du pouvoir leur à fait comprendre qu’il ne pouvait à la fois obéir à Jésus et à un chef de parti.
« Peur qu’ils virent communistes comme Jésus peut-être ? » Il faut bien mal connaître l’enseignement de Jésus pour sortir une telle affirmation. Le communisme est bien postérieur à Jésus et peut parfaitement être compris comme une hérésie de l’enseignement de Jésus. Hérésie où le salut n’est plus auprès de Dieu, mais sur terre après le grand soir. Il s’agit de l’hérésie messianiste que l’on retrouve également dans l’islam. Dans ce cas, il devient nécessaire de détruire toutes les personnes qui empêchent l’avènement de ce salut terrestre par un formidable renversement des valeur. Le mal devient un bien lorsqu’il s’agit de mettre en place le salut en court-circuitant Dieu. Dans l’enseignement du Christ, l’amour est premier et doit conduire tous nos actes. Personne ne doit faire de mal à personne et toute épuration est un péché.
La théologie de la libération est un mal dans la mesure où elle s’associe à une œuvre de destruction. L’église a réagi en reprenant ce qui était bon dans cette théologie par la définition de l’option préférentielle pour les pauvres. La pauvreté doit être combattue, mais en aucun le mal ne peut être battu par le mal. Il s’agit d’u combat perdu d’avance car le résultat d’un tel combat est encore le mal. L’Eglise soutient un nombre considérable d’œuvres qui travaillent contre la pauvreté : Secours Catholique, CCFD, frères de Saint Vincent de Paul, sœur de la charité, œuvre d’Orient... Les hôpitaux et les écoles en France ont été fondés par des ordres religieux avant que l’Etat ne les confisque.
Si vous dites que l’Eglise est anachronique alors vous affirmez que Jésus est anachronique. Je vous laisse défendre cette idée face à lui. Vous dites que Jésus était communiste et les Musulmans affirment qu’il était Musulman ce qui prouve bien que sont enseignement est bien contemporain puisque tout le monde veut encore le récupérer.