Commentaire de Cateaufoncel
sur Le mythe de l'immigration massive


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Cateaufoncel 15 février 2018 13:18

@julius 1ER

« si l’Algérie était restée française que ce serait-il passé ???? »

Un vrai désastre ! Mais à l’époque, ce que vous appelez l’extrême droite – dont la caractéristique essentielle était l’anticommunisme – n’était absolument pas raciste. Elle était pleine d’illusions universalistes. Pour l’établir, il suffit de rapporter quelques phrases du jeune député Le Pen (30 ans) à la tribune de l’Assemblée nationale, le 8 janvier 1958 :

« Ce qu’il faut dire aux Algériens, ce n’est pas qu’ils ont besoin de la France, mais que la France a besoin d’eux. C’est qu’ils ne sont pas un fardeau ou que, s’ils le sont pour l’instant, ils seront au contraire la partie dynamique et le sang jeune d’une nation française dans laquelle nous les aurons intégrés. J’affirme que dans la religion musulmane rien ne s’oppose au point de vue moral à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire, sur l’essentiel, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale. D’autre part, je ne crois pas qu’il existe plus de race algérienne que de race française [...]. Je conclus : offrons aux musulmans d’Algérie l’entrée et l’intégration dans une France dynamique. Au lieu de leur dire comme nous le faisons maintenant : « Vous nous coûtez très cher, vous êtes un fardeau », disons leur : « Nous avons besoin de vous. Vous êtes la jeunesse de la Nation » [...] Comment un pays qui a déploré longtemps de n’avoir pas assez de jeunes pourrait-il dévaluer le fait d’en avoir cinq ou six millions ? »

A l’époque, le « raciste », c’est De Gaulle. Voici ce qu’il disait à Alain Peyrefitte, le 5 mars 1959 :

 « Qu’on ne se raconte pas d’histoire ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français. Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants.

« Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français.

« Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ?

« Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherez-vous de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ?

« Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées. »

De fait, huit ans plus tard, en 1974, l’Algérie n’est plus française, mais les Algériens débarquent en masse, à la demande d’un patronat qui ne voit pas plus loin que son bilan de fin d’année. Le constat que fait alors le président Pompidou, à l’occasion d’une conférence de presse, donne déjà largement raison à De Gaulle :

« Le problème, c’est que les Nord-Africains, et particulièrement, les Algériens sont concentrés dans quelques agglomérations, Marseille et sa banlieue, la banlieue lyonnaise, la banlieue et Paris. Il y a là des concentrations énormes. Dans telle localité de la banlieue lyonnaise, les étrangers de toute espèce sont en majorité. Il va de soi qu’à partir de ce moment là, lorsque deux communautés se trouvent vivre mélangées, avec des habitudes, des convictions, des modes de vie absolument différents, il se crée des conflits. Il est déjà très difficile de vivre en paix avec ses voisins. A plus forte raison lorsque ces voisins ont des habitudes absolument différentes des vôtres ».

Quarante-trois ans ont passé et Hollande, qui n’est pas le plus fufute des Français, laisse tomber un énorme aveu lors d’un des entretiens qu’il accorde aux deux journalistes qui publieront Un président ne devrait pas dire ça :

« Comment on peut faire que la France vive ensemble, comment on peut redonner un lien entre tous les Français, comment on peut éviter la partition ?… Car c’est quand même ça qui est en train de se produire  : la partition ».

« …Maurice Audin est vilipendé comme un horrible communiste faisant de l’anti-France… »

 

Il pactisait bien avec des gens qui étaient des ennemis de la France, qui tuaient des Français et qui en mutilaient d’autres en déposant des bombes un peu partout dans Alger, non ? Audin était donc un traître à la nation, et le fait que les partisans de l’Algérie se soient mépris sur l’aptitude des Algériens à se fondre dans le creuset républicain, ne modifie en rien l’effectivité de sa trahison.


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