Commentaire de Étirév
sur Une brève Histoire de France : Avant J.C.


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Étirév 25 février 2018 04:08
L’auteur écrit, entre autres idées régnantes : 
1°) « Issue d’une des dernières migrations indo-européenne, la civilisation celtique a étendu son influence sur toute l’Europe continentale pendant des siècles au sortir de l’âge du Bronze. »
Réponse : Toutes les races sont autochtones.
La race blanche habitait l’hémisphère boréal parce que c’est là qu’elle était sortie de la végétation boréale qui avait été son état embryonnaire.
Mais on ne considère pas les Celtes comme les premières races ayant habité l’hémisphère boréal. Avant eux, on sait qu’une race pré-celtique a existé et peuplé la moitié de la terre, ce sont les Hyperboréens.
Il existe deux courants dans l’opinion des intellectuels : l’un qui prétend que la civilisation est venue des Latins ; l’autre qui affirme qu’elle est venue des Celtes.
Les Latins appuient leur opinion sur le droit romain qui a instauré la puissance paternelle, et proclamé la déchéance de la Femme, et sur la littérature latine qui a sanctionné cet état de choses.
Les Celtiques appuient la leur sur le droit naturel, le règne de la raison représenté dans sa plus haute manifestation par la Femme, la Déesse-Mère, qui régnait dans les Républiques Celtiques.
Contrairement à ce que croient les Latins, la primitive civilisation prit naissance dans le pays qui fut le berceau des Celtes, et qui est compris entre la Manche et le Rhin. C’est là que s’est constitué le fond de la race celtique ; « Fixés sur leur base séculaire, ils occupent aujourd’hui les mêmes positions où l’histoire les a trouvés, la science ne peut sonder leur origine ni prévoir leur décadence. » (T. Cailleux)
La race celtique a affirmé la supériorité de sa nature par son empire sur le monde entier où elle a porté la civilisation dont elle possède en elle les éléments, c’est-à-dire la supériorité de l’esprit, la bonté et l’audace. Il existe en elle un principe de vie, une action secrète et puissante qui l’anime en tous ses mouvements et lui donne un empire qui n’appartient qu’à elle.
Ce sont ces caractères qui lui ont donné une si grande puissance de développement. Elle n’a pas reçu la civilisation comme les Grecs et les Romains, elle l’a créée.
« Les qualités et les défauts des Celtes n’ont été rapportés que par leurs ennemis », dit Dottin.
Dans Tite-Live, ils franchissent leurs barrières pour répandre au loin leurs émigrations et leurs idées. « Nul peuple, à aucune époque, n’a élevé plus haut ses recherches et propagé plus loin ses découvertes. La colonisation de l’Inde par les anciens Celtes est connue. »
La race celtique fut vaincue par les Romains, qui semèrent partout le désordre et l’impuissance. Leur séjour dans la Gaule fut une éclipse dans la vieille civilisation ; il laissa comme trace de son passage les luttes féodales, basées sur l’ambition et le despotisme de l’homme qui ne reconnaît plus aucune loi morale, puis les dissensions autour du principe de la monarchie dynastique, imitation de l’empire romain, qui firent régner pendant quinze siècles la barbarie latine sur le sol où s’étaient développées jadis, dans le calme et la sécurité, les Républiques Celtiques.
2°) « Peuples sans écritures pour des raisons politiques et religieuses, les Celtes ne vont pas laisser d’ Histoire écrite. Ce sont les Grecs d’ailleurs qui baptisent ces peuples ainsi, « keltoï » signifiant « caché » ( pour évoquer les forêts de l’intérieur des terres ?) ou « grands » selon les étymologies possibles. »
Réponse : L’histoire glorieuse de la Celtide a été cachée par les historiens grecs et romains parce qu’elle était à la gloire des femmes.
C’était une gynécocratie fondée sur le droit naturel. Les détracteurs de ce régime nous représentent les habitants du pays celtique, avant l’invasion romaine, comme des sauvages occupant une contrée presque déserte.
Origine du mot Celtae : on a souvent cherché à pénétrer le sens de ce mot ethnique.
Gluck le rapproche du latin celsus (keltos élevé). D’Arbois de Jubainville l’explique par celui qui prend du butin, « j’enlève », to-cheli (victoire).
Cordialement.

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