Commentaire de JL
sur Approcher « la Philosophie »


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Francis, agnotologue JL 13 mars 2018 14:13

En fait, pour moi, d’un point de vue scientifique, la philosophie est l’art de penser au plus profond des choses. Je m’explique : Dans la Marine à voile, il y existe un dicton qui énonce : « Une main pour toi, une main pour le bateau. »
 
Penser à ce qu’il peut faire pour lui est à la portée du premier venu. En revanche, penser à ce qu’il peut faire pour le bateau (métaphore ici qui désigne autrui), est plus difficile.
 
 En psychanalyse, Freud a énoncé deux principes complémentaires auquel sont confrontés les êtres vivants : le principe de plaisir et le principe de réalité. Le premier pourrait aussi bien s’appeler principe de non désagrément. Le second, à ne pas confondre avec la réalité, c’est ce qui mobilise ce que Freud désignait par les énergies liées.
 
 « Liaison-déliaison Psychan.  »Couple conceptuel désignant la manière dont se fixe, circule et se décharge l’énergie psychique. On parle de déliaison lorsque que l’énergie circule librement avec pour but la satisfaction des pulsions et le plaisir, comme c’est le cas lors des rêves. L’énergie liée voit son mouvement vers la décharge, contrôlée, notamment par le Moi. Tandis que les énergies déliées se meuvent selon un principe direct de plaisir, les énergies liées subissent les pressions des processus secondaires de réalité."
 
 La pensée perverse, selon PC Racamier est toute faite de déliaisons. Ainsi, on peut dire que de la pensée perverse que si elle n’est pas dans le déni de réalité, en revanche elle est toujours dans le déni du principe de réalité.
 
A l’opposé de la pensée perverse, non seulement la pensée du philosophe doit respecter le principe de réalité et se garder de penser dans la déliaison, mais de plus ; elle doit être capable pour mériter ce titre, de penser contre elle-même : cf. Nietzsche, Sartre,
 
 Edwy Plenel : ’’ il nous faut accepter de traiter ce qui nous dérange, nous bouscule ou nous choque, ne pas déformer ou omettre des faits selon nos intimes convictions, éviter de mêler des phrases de commentaires à la relation des faits. Le métier d’informer suppose d’apprendre à penser contre soi- même, ce qui signifie : se méfier de ses préjugés, faire droit au contradictoire, accepter les critiques, varier les approches, multiplier les curiosités, s’intéresser à ce qui a priori nous serait le plus étrange ou le plus étranger. Humilité, ouverture et pluralité sont les mots-clés de cette discipline collective. ’’


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