Commentaire de Jean Dugenêt
sur Qui est Jean-Luc Mélenchon ?


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Jean Dugenêt Jean Dugenêt 28 mars 2018 19:44

@LeDinoBleu
"Bien sûr, j’imagine que vous voulez dire qu’une personnalité comme Mélenchon qui prétend parler au non du peuple, de l’égalité, de la justice, etc. doit se montrer sans taches. Je suis d’accord. Mais d’abord personne n’est entièrement sans taches, et ensuite j’estime qu’il y a une différence nette entre « emprunter » une voiture avec chauffeur et se livrer à des magouilles qui déstructurent profondément les liens sociaux.« 

Je vous trouve bien tolérant. Aucune personne vraiment intègre ne songerait à faire ça : utiliser une voiture avec chauffeur du Conseil Général alors qu’il n’est plus au Conseil Général ; il faut une bonne dose de malhonnêteté, un certain culot et la certitude que tout lui est dû.

Parmi les accusations de Christian Schoettl qui n’ont pas été soumise à la justice mais qui ont été rendue publique sans qu’il y ait jamais eu de démenti, on trouve ces trois là qui sont tout de même gratinées :

1. »J’ai là une facture adressée en décembre 1998 au Conseil général par une petite boite de communication événementielle, l’agence Eventissimo, et signée de Mélenchon lui-même. La commande concerne la « conception » artistique d’une carte de vœux, mais sans la fabrication ni l’impression. Cette simple « création » a coûté 94.671 francs soit 18.489 euros aux contribuables essonniens ! Et vous savez qui était la patronne d’Eventissimo ? Je vous le donne en mille : Isabelle Thomas, l’égérie du mouvement étudiant de 1986 contre la loi Devaquet, et animatrice de l’aile gauche du PS avec Jean-Luc Mélenchon« 

2. »Nous sommes toujours en 1998. A l’époque, il est chargé de l’information et de la communication au conseil général. Il passe commande d’une campagne de relations presse pour vanter les mérites de la Fête de la République à Euro RSCG, l’agence amie des socialistes, que dirigent Jacques Séguéla et Stéphane Fouks. Eh bien, ces 7 journées d’attachée de presse ont coûté 98.972 francs, soit 19.329 euros au conseil général ! Un beau cadeau aux copains.« 

3. »Tenez, un dernier exemple : entre 2000 et 2002, lorsqu’il était devenu ministre délégué à l’Enseignement professionnel, il n’a quasiment jamais plus mis les pieds au Conseil général. Mais plutôt que de démissionner, il a continué à percevoir une indemnité de 2.300 euros par mois. Au total, c’est 57.500 euros d’argent public qu’a perçu le conseiller fantôme« 

Je viens de publier sur AgoraVox le petit texte où je me présente. Voici comment je conclus :

 »La suffisance que les uns ou les autres affichent est encore plus insupportable que la seule injustice. Mais il y a pire encore : l’attitude hautaine et méprisante des médiocres parvenus à des grades qui dépassent leur compétence, la morgue des grands qui se délectent dans les abus de pouvoir et, comble de tout, l’attitude des politiciens qui se déclare les représentants des opprimés et se vautrent au quotidien dans la même fange que les plus riches. Derrière la satire, il y a en moi une révolte qui gronde aussi forte et aussi contenue que celle qu’il fallait lire entre les lignes des cahiers de doléances. Vous la percevrez peut-être entre les lignes de mes articles."

J’ai voulu dans l’article partir des faits et essayer de les mettre en cohérence dans une analyse en évitant de porter des jugements subjectifs. Je me permettrai ici de déroger à cette règle : l’attitude d’un Jean-Luc Mélenchon me révolte.


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