à l’auteur,

Ras-le-bol de ces articles de propagande palestinomaniaque reproduisant mécaniquement des fragments sortis de leur contexte, toujours les mêmes, et qui prétendent faire dire à des auteurs (ici Israël Finkelstein, comme souvent) ce qu’il n’a jamais eu l’intention de formuler.

Le bouquin d’Israël Finkelstein et neil Asher Silberman (La bible dévoilée) n’est pas bien loin de mon bureau. Il confronte ce qui est trouvé dans le cadre des fouilles archéologiques avec les livres qu’on dit « historiques » de la Bible, sans le moindre a priori, et il est forcément obligé de noter ici et là des discordances : ces événements n’ont pas eu lieu hier, et ceux qui racontaient l’histoire dans ces époques reculées (presque trois millénaires) ne s’embarrassaient pas des méthodes rigoureuses qui ont été mises au point à la fin de l’époque classique en Europe.

Je regardais hier soir, sur l’une des deux chaînes du câble consacrées à l’histoire, un documentaire fait par des Anglais sur la bataille d’Azincourt (1415. C’était il y a six siècles, et en comparaison, c’était hier !). L’historien était obligé de constater que, sur le terrain, il n’y avait plus la moindre trace d’un château d’Azincourt qui aurait donné son nom à la bataille. Dans les champ où celle-ci aurait dû avoir lieu, aucune trace archéologique n’a encore été retrouvée, sinon, juste après les guerres napoléoniennes, quelques monnaies du XVe siècle, Du point de vue de la méthode historique, on ne peut s’appuyer que sur des récits plus ou moins convergents, mais il n’y a encore, pour l’instant, aucune preuve archéologique. Cette bataille a-t-elle jamais eu lieu, se demandait ironiquement l’historien ?

Je suppose que si vous aviez vu cette émission et entendu le propos de l’auteur, vous n’hésiteriez pas à nous raconter, enfilant vos gros sabots, que pour cet historien anglais, la bataille d’Azincourt n’a jamais eu lieu.