Vous avez raison, Mélenchon ne fait pas peur. 

Pour les anciens, il a exactement la même positionnement que Marchais à son époque, le ton provoquant, la parole haute, les phrases assassines, ... La culture et la conviction en plus. Mais est-ce que cela suffit ? 

Pour moi, il a été un redoutable adversaire de la droite lors de sa vie de sénateur au PS, décortiquant les textes, travailleur, tribun, ... un travailleur de l’ombre. Et puis, l’apparition d’une génération de cranes d’œuf au PS, le voilà toujours cantonné à ce rôle de bagarreur, celui qu’on envoie pour en découdre, ... Il se lasse de ce travail ingrat, sa place dans le PS n’est pas à la hauteur de ses espérances, le vieux mitterrandien tire la révérence et essaie de s’allier au PCF et autres dans une structure de parti tel que le PG et d’alliance qu’était feu le FDG. Il voit vite l’impasse d’une telle organisation lors de l’élection de 2012. La suite est connu ...

La question est simple, LFI est-elle Mélenchon et Mélenchon est-il LFI ? Je ne suis pas devin, mais croire que les Corbière immobilier, les Obono qui chante pas et les Ruffin qui font des films assureront une succession, ... Je doute, mais bon ... 70 ans en 2022, peut-être passer le relais avant ? Non. Il sait que ce mouvement finira avec la fin de son engagement(*).

(*) Mitterrandien, il sait qu’un parti, un mouvement n’existe que par l’aura, le talent d’une personnalité. Le PS n’a pas survécu à l’absence d’un vrai représentant capable d’en incarner les valeurs. LR n’est pas mieux. On n’ose parler des Démocrates, DLF et autres partis tellement le fait est une évidence.