Commentaire de colibri
sur Réflexions croisées sur le profane, le sacré et la politique


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colibri 22 mai 2018 19:19
@Gollum

Oui mais selon Aristote , et contrairement à la notion du bonheur actuelle ,le bonheur est un état intérieur proche de la contemplation , mais pas un état dû aux possessions matérielles ni aux situation extérieures ;Le bonheur du sage a une dimension idéale et divine qui en fait plus un horizon qu’un véritable but à atteindre pour l’être humain ce n’est pas le bonheur hédoniste de profiter de la vie mais la sagesse de celui qui se contente de sa situation extérieure et cherche la vertu de l’âme.

Alors qu’actuellement les modernes courent après le bonheur à l’extérieur comme un droit à , ils s’imaginent que plus de richesses ,de lois sociales , plus d’égalité etc s donc les situations extérieures vont leur procurer l’épanouissement qu’ils ne trouvent pas en eux-mêmes .


Le christianisme avec St Paul , est pour moi en continuité (et non en opposition ) avec la recherche du bonheur dans le monde antique.Il distingue et oppose comme dans l’antiquité

-d’une part la notion du profane (la « chair » avec les plaisirs vulgaires (du domaine animal égotique )

-d’autre part la notion de sacré (avec « l’esprit »)


Pour St Paul, la chair (=les désirs individuels égotiques) et l’esprit =la partie divine de l’âme que chacun doit faire progresser) ont des buts opposés .

La chair tire l’homme vers le bas et les plaisirs terrestres , l’esprit vers le haut et les plaisirs spirituels

et on retrouve tout à fait cette notion dans l’antiquité chez Platon avec hybris .


Mais le christianisme réconcilient le corps (qui n’est pas la chair ) et l’âme dans le Cantique des Cantiques , ou le délice suprême est la Connaissance du divin , quand l’épouse s’unit à l’épouse .

Le christianisme joue son rôle en guidant les hommes vers les délices spirituels plus que matériels profanes .




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