Je reviens brièvement sur votre calcul de revenu d’un allocataire RSA parent isolé.

 APL, prime de rentrée, bourses sont versées aussi aux salariés à faible revenus, ça ne constitue pas un avantage particulier pour les titulaires du RSA.

La prime transport dépend de l’endroit de résidence et donc ne peut être comptée dans un exemple qui se veut valable pour tous et partout.

Je n’insiste pas là-dessus, ce n’est pas l’essentiel.

Je me suis mal fait comprendre sur ce que je pense être l’esprit d’une réforme des allocations diverses à venir. Je vais développer ma pensée.

Le système allocataire (état providence) est à bout de souffle. Ce système a été conçu et développé pour et pendant la période d’expansion économique (30 glorieuses pour faire simple).

Il a été encore amélioré, entre autres avec la création du RMI puis RSA, pour pallier autant que possible aux conséquences des crises à répétition.

Les déficits de l’Etat et des organismes de protection sociale ne souciaient pas plus que ça à l’époque. Puisque tout le monde croyait que la croissance allait revenir et solutionner tous ces problèmes.

Or la croissance ne revient pas, le chômage ne baisse que marginalement et les salaires stagnent et n’apportent pas de ressources suffisantes en terme de cotisations.

La rationalisation des modes d’attribution des allocations et la fusion envisagée d’un certain nombre d’entre elles en Revenu Universel (peu importe le nom) présente des avantages évidents pour l’Etat. Simplification de la gestion et économies de personnel, de locaux etc. en sont les principales.

Maintenant voyons du côté des allocataires. Tant qu’on ne sait pas quelles allocations fusionneront en RU et quel sera le montant de ce RU, on ne voit qu’un seul avantage : la simplification.

On peut voir par contre que la déconnexion d’un RU avec tout travail ou toute activité profitant à la communauté des citoyens ne fait qu’enfermer dans l’assistanat et la marginalité ceux qu’on appelle « cassos ».

Peut-être que le RU est la moins pire des solutions pour le moment, mais je vois ça comme l’ultime aumône faite à ceux dont le système n’a plus besoin.