Commentaire de Jordi Grau
sur Lettre ouverte à Vincent Cespedes, penseur « philosophiquement incorrect »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Jordi Grau Jordi Grau 17 juin 2018 12:07

@Zolko

Quelle violence, décidément ! Ce serait intéressant de comprendre pourquoi... Je peux comprendre que vous ayez de la rancœur vis-à-vis de votre prof de philo, mais je ne suis pas elle. J’ai l’impression que vous tombez dans le travers que vous me prêtez : la généralisation abusive.

Quant à mes propos sur les tendances corporatistes inhérentes à chaque profession, j’avoue que je n’ai pas de preuve à ce sujet et qu’il s’agit peut-être d’une généralisation risquée. Mais il y a tout de même un raisonnement là-derrière et qui n’a rien à voir avec un quelconque syndicalisme (où allez-vous chercher tout ça ?). Mon raisonnement, c’est que des liens se créent entre personnes ayant une même profession, malgré tous les conflits ou les rivalités qui peuvent exister entre elles. Il est en effet plus facile de s’identifier à quelqu’un qui fait le même métier, parce qu’on a beaucoup de choses en commun avec lui. Par ailleurs, une profession c’est aussi un gagne-pain. Si quelqu’un attaque votre profession en disant qu’elle est inutile, voire nuisible, il se met spontanément à avoir peur. Il se dit (plus ou moins consciemment) : si tout le monde se met à penser ainsi, je vais me retrouver au chômage (ce qui, dans notre société, signifie non seulement moins d’argent, mais aussi moins de considération, voire une stigmatisation très dure à supporter). Bref, il est assez logique que toutes les professions oublient leurs conflits internes quand elles se sentent attaquées et qu’elles cherchent à se défendre par un réflexe corporatiste. Je ne prétends pas que mon argumentation soit une démonstration, mais vous ne pouvez pas la balayer d’un revers de la main.


Voir ce commentaire dans son contexte