Je viens de le lire, cet article, que vous avez bien fait de citer parce qu’il prouve que vous ne savez pas lire et ridiculise tout ce que vous pouvez ajouter sur cette page. La thèse de son auteur est qu’ils n’y aurait pas de problème sans une « fachosphère » dont les contours, dans son esprit, paraissent évidemment assez flous : appartient à la fachosphère, apparemment, quiconque ne s’accorde pas avec la bien-pensance « de gauche » dont un Plenel serait probablement le meilleur représentant.

Il n’y aurait pas vraiment de problème parce que, selon la thèse de l’auteur de cet article, les sortes d’excités qui publient des textes aussi « nauséabonds », comme il ose tout de même le dire, ne parviendraient jamais à avoir une existence médiatique si on n’en parlait pas. Si on veut que le racisme anti-blanc n’existe pas, il suffit de ne pas en parler. On l’avait déjà bien fait voir à Jean-François Copé lorsqu’il avait osé parler, en vrai raciste, de son pain au chocolat. Tout le monde sait que les choses se passent bien ainsi dans nos banlieues, mais si on n’en parlait pas, personne n’en saurait rien dans le reste du pays.

A ce compte-là, il n’aurait jamais fallu non plus reproduire dans les journaux cette déclaration du porte-parole de l’état coranique à Raqqa s’adressant à tous ses sympathisants " Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen - en particulier les méchants et sales Français - ou un Australien ou un Canadien, ou tout citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l’État islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière. Frappez sa tête avec une pierre, égorgez-le avec un couteau, écrasez-le avec votre voiture, jetez-le d’un lieu en hauteur, étranglez-le ou empoisonnez-le ».

La cause de plus de deux cent cinquante morts et de plusieurs centaines d’estropiés dans les attentats de ces dernières années, ce n’est donc pas l’islamisme, c’est la fachosphère. Il aurait fallu ne jamais parler de ces attentats, faire comme s’ils n’existaient pas, et se montrer aussi bienveillant que possible avec les auteurs et leurs complices pour les persuader qu’on ne les détestait pas pour autant, qu’on ne leur eu voulait pas, qu’on les priait simplement et gentiment de bien vouloir ne pas recommencer.

De pareils délires sont particulièrement grotesques mais c’est quand même ce type d’imbécillité qui paraît prévaloir depuis des années. « Vous n’aurez pas notre haine ! » avait osé écrire un proche de l’une des victimes du Bataclan, et cette insanité avait été reproduite ensuite par bien d’autres. La politique actuelle de la France à l’égard de l’Iran sort exactement du même tonneau : on soutient des islamo-nazis qui tyrannisent tout un peuple depuis quarante ans, et rêvent de détruire la civilisation occidentale. Mais cela ne fait rien, gardons-nous bien de les détester, la haine de soi, la haine suicidaire est seule permise.