Commentaire de Hervé Hum
sur Nietzsche ou l'autre fin de l'Histoire...


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Hervé Hum Hervé Hum 6 novembre 2018 13:54

@Gollum

Si je suis « suffisant », il ne vous reste qu’à le démontrer, sinon, c’est vous qui êtes alors très insuffisant.

Je ne suis pas un adepte de la fausse humilité, pour ma part, c’est le contenu qui décide et non l’attitude.

Disons que, selon vos commentaires, Nietzche s’attache aux conséquences, alors que ce qui m’intéresse de comprendre, ce sont les causes.

Et la cause qui fait que l’homme moderne peut se vouloir tout puissant, est qu’il se place au dessus de la nature et non au dessous. Aucune société ou civilisation ayant pour doctrine la supériorité de la nature a érigé des empires écrasant la nature et l’homme, seules les civilisation plaçant l’homme au dessus y sont parvenues. Ici, Dieu sert de caution, car c’est en faisant appel à lui que la morale va évoluer pour affirmer la supériorité de l’homme sur la nature.

Restait encore quelques verrous issus de cette morale et présence divine, qui vont sauter sous les coups de boutoirs de trois facteurs liés. L’imprimerie, l’héliocentrisme et la découverte de l’Amérique. Ce qui explique le décalage de l’Asie, parce que toujours soumise à ce Dieu supérieur qui n’avait plus cours en Europe au niveau des élites dirigeantes.

Maintenant, la lecture historique impose d’entrer dans certains détails que je ne ferai pas ici. Notamment le fait que la mort de Dieu dont parle Nietzche ne concerne pas les élites dirigeantes, mais la plèble, c’est à dire, la démocratisation de l’idée de la non nécessité de Dieu comme créateur.


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