Commentaire de Christian Labrune
sur Comment Résoudre la Question palestinienne ?


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Christian Labrune Christian Labrune 6 novembre 2018 21:50

Depuis la signature de l’accord de paix avec l’Égypte, nous avons appris qu’une paix et une coexistence réelles dans la région dépendent du règlement de la question palestinienne.

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Je ne comprends pas très bien la phrase ci-dessus : elle est contradictoire. Quand Saddate se rend en Israël et s’exprime devant la Knesset, le vieux conflit n’est toujours pas résolu, et cela n’empêche pourtant pas la signature d’un traité de paix. On peut en dire autant des relations avec la Jordanie. Certes, il n’y a jamais eu d’accord de paix avec la Syrie, mais si les Iraniens ne s’étaient pas autorisés à intervenir en Syrie, jamais le pays n’aurait été visé ces derniers mois par l’aviation israélienne, laquelle s’est de toute façon limitée à des frappes visant uniquement les intérêts iraniens. La résolution du conflit israélo-palestinien n’est donc plus qu’un obstacle rhétorique manipulé par les chancelleries arabes qui, fort heureusement, n’en tiennent plus compte lorsqu’il s’agit des échanges commerciaux avec Israël ou du calcul des intérêts stratégiques face à l’Iran.

 Le « deal du siècle », contrairement à ce que je lis au début de l’article, n’a encore jamais été publié. Il y aura eu des fuite habilement gérées par l’administration Trump pour voir ce que pourraient être les réactions, mais rien n’est arrêté. Il est même fort probable qu’il n’existe encore aucun plan, parce qu’aucune solution n’est actuellement envisageable. La seule qui conviendrait sans restriction aux Palestiniens serait qu’il ne restât plus un seul juif dans la région, et qu’un état palestinien judenrein, avec Jérusalem pour capitale, pût s’étendre enfin de la mer au Jourdain. Mais les Juifs, avec une mauvaise volonté très évidente, refusent désormais toute extermination qui pourrait pourtant faire plaisir à leurs malheureux rivaux. Quelle inhumanité !

Sur une autre page, je posais hier à des gens qui ne connaissent visiblement rien à l’histoire de la région la question suivante : pourquoi, au lendemain de la déclaration d’indépendance lue par Ben Gourion le 14 mai 48, laquelle s’appuie explicitement sur une préconisation de l’ONU de novembre 47 prévoyant un partage du territoire, ceux qu’on n’appelle pas encore les « Palestiniens » n’ont-ils pas, au lieu de déclarer la guerre, proclamé la naissance de leur état et engagé des négociation avec le jeune état juif sur des points particuliers touchant aux frontières et qui auraient pu être débattus ?

La réponse que personne ne veut me faire est la suivante : il aurait fallu accepter le principe d’un partage du territoire et donc accepter qu’il existât un ilot juif au milieu du monde musulman. Mais le mufti nazi de Jérusalem, qui n’avait pas ménagé ses efforts pour organiser contre Israël une coalition de cinq états arabes en 48, ne pouvait pas accepter qu’il existât un état juif dans la région. Ce sinistre bonhomme qui, cinq ans plus tôt à Berlin, pressait Himmler d’obtenir du Führer qu’il fît installer aussi en Palestine les chambres à gaz de la solution finale ne pouvait envisager aucune sorte de partage territorial : il fallait massacrer tous les Juifs, ou les foutre à la mer.

L’idéologie génocidaire des terroristes de Gaza, mais celle aussi de l’OLP du petit-neveu du mufti nazi (Arafat) ne conçoit pas d’autre statut pour les Juifs que leur anéantissement, et les récentes déclarations crapuleusement antisémites de la vieille ganache de Ramallah font bien voir qu’on n’est pas près de sortir d’un conflit qui n’est pas territorial mais théologico-raciste.

Les Palestiniens pourront bien faire tout ce qu’ils pourront pour essayer d’anéantir l’état juif, ils n’y arriveront jamais. Tous leurs efforts dans ce sens se sont soldés par des défaites de plus en plus cuisantes. Ben Salmane, en Amérique, faisait remarquer il y a quelques mois qu’ils avaient saboté toutes les occasions d’avoir un état, et que s’ils continuaient, il n’auraient bientôt plus qu’à accepter ce qu’on voudrait bien leur consentir. Dans tous les cas, ils auraient définitivement perdu le droit de se plaindre.


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