Commentaire de Hervé Hum
sur Nietzsche ou l'autre fin de l'Histoire...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 9 novembre 2018 13:42

@Gollum

Si vous aviez lu N. vous le sauriez. Il s’agit de volonté de puissance de la part d’une caste de religieux aux désirs contrariés.. Bref, de pathologie spirituelle. Et quand on est soi-même victime de sa propre démence on veut que tous les autres soient déments...

Si j’avais lu Nietzsche, je connaîtrai son avis sur la question, mais cela ne voudrait pas dire que je connaisse la réponse exacte à la question.

Je vous propose ma réponse, vous la trouverez spécifiquement abordée dans cet article « de la prédation humaine », dont je vous recopie un extrait.

"Comme l’a étudié l’anthropologue français Clastres, pendant très longtemps, les communautés humaines alors plus ou moins limités en nombres et dans un environnement suffisamment grand pour éviter la concentration, impliquant la compétition directe et surtout forcée, ont su mettre en place des gardes fous pour empêcher ou limiter cette prédation à l’intérieur des communautés, mais la permettre uniquement entre communautés. Donc, restant dans une prédation animale. La sédentarisation, qu’elle soit d’ailleurs du chasseur-cueilleur ou de l’agriculteur (élevage et culture), liée à l’avènement de l’artisanat qui est le principe de la spécialisation du travail, amorçant le début de la concentration humaine, et enfin l’arrivée de l’écriture et du calcul, vont permettre de rompre avec les gardes fous préexistants que permettaient les petites communautés. Autrement dit et toujours selon le principe de relations de causalité, c’est la conjonction de tous ces événements réunis qui vont permettre au prédateur humain de passer de l’utopie à la réalité, quant à sa volonté d’exploiter ses congénères à son profit quasi exclusif. Permettre aux natures charognardes et parasites de se développer à sa suite, quand elles restaient en germes à l’intérieur des communautés.

 

Car il faut bien avoir à l’esprit que l’humain est, sinon le seul, un des rares êtres ayant une conscience réfléchie de sa propre finitude, de sa propre mort et contre laquelle il lutte en vain depuis lors. C’est là ce qu’on pourrait appeler le revers de la médaille de son intelligence supérieure. Toutefois, il s’agit là du même principe de volonté de vie agissant dans tout être vivant à quelque niveau que ce soit, mais qui, appliqué à l’être humain, prend une forme particulière liée à sa conscience supérieure, conséquence de ses capacités cognitives supérieures.

 

Or, cette condition animale de l’être humain quant à sa limitation du temps de vie, ne lui laisse que deux alternatives possibles. La première est de croire en un univers au-delà de la mort dans lequel son être survie et on parle d’âme . Cette dernière, selon les croyances ne va pas forcément dans l’au delà, elle peut se réincarner, donc, aussi vivre éternellement, surtout si la réincarnation vise à trouver la voie de l’équilibre parfait. La seconde n’implique aucune croyance en l’au delà, même s’il elle ne l’exclue pas et qui consiste à augmenter son propre temps de vie en exploitant celui d’autrui. C’est le propre de la prédation humaine, accroître son propre temps de vie en capitalisant celui d’autrui à son profit et c’est le principe du capitalisme étendue à la communauté, en opposition avec le communisme, anarchisme, socialisme et du véritable libéralisme, qui découlent du même principe et qui dominait jusqu’alors les communautés. c’est à dire, où l’humain ne peut exploiter que les autres espèces animales ou lui même, mais pas ses congénères. Se disputant sur la forme, mais pas sur le fond.

 

Si le principe capitaliste d’exploitation du temps de vie d’autrui à son profit a pu s’imposer sur le principe de communauté, où un individu ou groupe minoritaire ne peut dominer la communauté, c’est en raison de la conjonction des moyens cités plus haut. Autrement dit, que l’un de ces moyens ou condition manque et la domination ne peut être complète."

Mais il vous faut lire l’article en entier et en mode lecture lente pour avoir une idée plus précise de mon avis sur la question. Mais on ne saurait réduire la volonté de puissance aux seuls cléricaux !


Voir ce commentaire dans son contexte