Commentaire de njama
sur Erdogan aux cérémonies de l'Armistice de 14-18 : on n'est pas à un oxymore près


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njama njama 13 novembre 2018 15:59

@PETINOS
On ne peut pas parler du génocide arménien en faisant l’économie de ne pas le replacer dans le contexte. Les révolutionnaires arméniens étaient des terroristes, que cela vous plaise ou non, c’est l’histoire, une histoire qu’ils reconnaissent, qu’ils assument. Leurs exactions contre les turcs s’inscrivent dans le contexte de la montée des nationalismes et du début démantèlement de l’empire ottoman par les puissances impérialistes. Contrairement aux Juifs désarmés, sans défense, persécutés, exterminés, ce qui n’autorise pas l’analogie entre les deux génocides. Les Arméniens ne sont pas blancs comme neige, ils ont aussi de lourdes responsabilités dans cette histoire tragique. Quel État laisserait faire de tels terroristes ?
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FRA Fédération révolutionnaire arménienne
La FRA-Dachnak dans l’Empire ottoman (1890-1919)
Le Dachnak fut fondé en 1890 à Tiflis (actuelle Tbilissi en Géorgie), en tant qu’organisation socialiste1. Ses fondateurs étaient le marxiste Christapor Mikaelian, le populiste Stepan Zorian (dit Rostom) et le bakouniniste Simon Zavarian. Leur objectif est l’émancipation de l’Arménie ottomane. Le Dachnak n’appelait pas à l’indépendance, mais à des réformes. C’était néanmoins une organisation révolutionnaire, qui organisa des actions armées. La plus connue est la prise d’otages à la Banque impériale ottomane à Constantinople en 1896. D’autres actions ont lieu contre la politique ottomane, comme celles menées par le commandant Vardan. Cette même année, le Dachnak participe comme observateur au quatrième Congrès de la Deuxième Internationale socialiste et y présente son programme.
Mikael Varandian, ancien dirigeant de la FRA-Dachnak, écrit : « Il n’y a peut-être jamais eu de parti révolutionnaire qui ait une aussi riche expérience des méthodes terroristes que la FRA. […] Le Dachnak a produit les caractères les plus forcenés du terrorisme, et formé plusieurs centaines de maîtres du pistolet, de la bombe et du poignard2. » Toutefois, « La stratégie insurrectionnelle ou subversive utilisée par les deux partis révolutionnaires arméniens [Dachnak et Hintchak] au cours des années 1890-1896 débouche sur la répression, non sur l’intervention souhaitée des Puissances comme ce fut le cas naguère pour la Bulgarie (1878). Les partis révolutionnaires arméniens mesurent mal les paramètres de la politique d’équilibre entre les Puissances (rivalité anglo-russe) et la situation géopolitique des communautés arméniennes3. » La FRA subit de nouveaux échecs en 1905 : son principal fondateur, Christapor Mikaelian, se tue en manipulant une bombe destinée à tuer le sultan4, une deuxième tentative d’assassinat échoue à son tour (non sans tuer une quarantaine de passants) et les « dépôts de dynamite destinés à faire sauter les édifices gouvernementaux » sont découverts à Izmir ; puis, en 1908, une trahison conduit à la saisie d’« un millier de nos fusils, un million de cartouches et une quantité considérable de matières explosibles5. »

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9d%C3%A9ration_r%C3%A9volutionnaire_arm%C3%A9nienne


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