Commentaire de njama
sur Erdogan aux cérémonies de l'Armistice de 14-18 : on n'est pas à un oxymore près


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

njama njama 14 novembre 2018 11:40

@phan
C’est confirmé par différentes sources, l’affaire est très connue au moyen-orient.
Citée par le Dr Nadia Khost, écrivaine syrienne damascène — auteur de nombreux ouvrages, d’essais, et de nouvelles portant sur l’histoire, l’architecture, la conservation et la protection du patrimoine de la Civilisation Arabe,

dans la note (14) de son magnifique article La Chrétienté, fille authentique de Bilad el Cham

(14) Les martyrs du 6 mai 1916 : (note de l’auteur)

Ce sont les premières victimes du sionisme !

Récapitulatif historique : En 1908, à Salonique, fut fomenté le renversement du Sultan Abd el Hamid, par la société Union et Progrès, fondée par Carasso et des francs-maçons, au nom de la liberté et de la Constitution. Le sultan avait refusé de céder la Palestine comme foyer national des juifs, en échange des dettes de l’empire ottoman envers les banques européennes. Lorsque Hertzl a demandé à le voir, c’est le syrien Izzat el Abed qui l’a reçu et a refusé son offre (c’est pourquoi il a fait partie ce ceux dont les biens ont été confisqués après la destitution du sultan) Abd el Hamid a dit : « la Palestine est un Waqf, il n’appartient même pas au sultan de la vendre. »

Trois unionistes ont informé Le sultan de sa destitution, dont Carasso.

Dès les premiers jours du coup d’État, des slogans anti arabes ont commencé à fuser, alors que les Arabes faisaient partie de l’empire ottoman, et habitaient à Istanbul, des sociétés littéraires ont vu le jour, mais aussi des sociétés secrètes, dont le comité Union et Progrès qui était contre toutes les ethnies. Les rapports des séances parlementaires témoignent du bras de fer qui s’engage entre les unionistes Donmeh sionistes dont trois ministres (de l’intérieur, des affaires étrangères, et des finances) d’un côté, et les nationalistes turcs, arabes et arméniens de l’autre, dont certains sont parlementaires dans le parlement ottoman.

Chukri al Asali fut le premier à dénoncer dans ses articles l’infiltration sioniste, déjà en 1911 :il a démasqué la complicité des unionistes dans l’afflux sioniste vers la Palestine, dénoncé que les sionistes forment un état dans l’état, ayant leurs propres écoles , leur propre drapeau, leur propre timbre postal, une armée secrète et des fabriques d’armes secrètes. Il a exposé les timbres portant l’inscription « terre d’Israël ». les comptes-rendus des séances parlementaires publiés par le journal al Qabas en 1913 montrent la pertinence des arguments de al Asali, des arméniens, des turcs patriotiques, et la faiblesse des réponses des unionistes. C’est au cours de ces séances que les parlementaires arabes ont accusé les unionistes de vendre les institutions de l’état aux banques juives occidentales. Tous ceux qui ont dénoncé le sionisme ; arabes, turcs et arméniens, ont été exécutés.

Les Donmeh voulaient entrainer l’empire ottoman en guerre (1ere guerre mondiale) afin de pouvoir démanteler l’empire, et en détacher la Palestine. Ils ont vendu les fonds souverains aux banques occidentales, alors que ces intellectuels défendaient une unité arabo-turc, pour protéger cet empire levantin contre l’occident sous une forme d’état fédéral donnant les droits à toutes les communautés. Ces martyrs sont issus de la bourgeoisie patriotique. Issus de la bourgeoisie syrienne (palestiniens, syriens, chrétiens arméniens et druzes). Intellectuels issus des universités de Paris, Istanbul et Berlin. En 1913 à Paris, s’est tenu un congrès, où les sociétés arabes espéraient arriver à un accord avec l’état ottoman, pour obtenir la liberté et l’égalité en droits de toutes les communautés, ainsi que la défense de la sécurité nationale. A ce moment là, il n’était pas encore question de l’indépendance de l’empire ottoman. Mais les unionistes n’ont pas respecté l’accord et en 1914, décident de s’engager aux côté de l’Allemagne dans la 1ere guerre mondiale malgré le refus général. Car ils complotaient avec l’Occident. Dans ce contexte de guerre, Jamal Pacha qui en faisait partie est devenu le responsable de l’armée dans bilad el cham, et s’est mis à persécuter ces intellectuels, (les vagues d’exécution). Jamal Pacha a trouvé La liste de leurs noms lorsqu’il est entré dans l’ambassade de France qui avait détruit tous les autres documents, ce qui confirme que l’Occident qui préparait les accords de Sykes Picot et la déclaration de lord Balfour avait décidé de se débarrasser de l’élite de l’intelligentsia. En laissant intacte cette liste, il facilitait l’accusation de ces personnes de complot avec l’ennemi. Ces exécutions par pendaison sur les places publiques eurent lieu :
- 1ere vague : à Beyrouth le 21 aout 1915 ... 21 martyrs ( syriens et libanais)
- 2eme vague : le 6 mai 1916 simultanément à Damas, place marjeh, 14 martyrs ( chukri al asali, emir omar l’algerien etc, dont 2 grands officiers + palestiniens+ syriens). à Beyrouth, 7 martyrs place el borj ,dont des chrétiens et des druzes. des arméniens aussi ont été aussi exécutés en Turquie
bibliographie, voir : adham al jundi
« amour au bilad el Cham » de Nadia Khost, roman historique.

Après le 6 mai 1916, la demande de l’indépendance s’est affirmée chez les arabes ; ces martyrs sont issus de la bourgeoisie patriotique. Issus de la bourgeoisie syrienne, Palestiniens, Syriens, chrétiens arméniens et druzes.


Voir ce commentaire dans son contexte