Commentaire de Christian Labrune
sur Hommage aux pacifistes internationalistes
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« Qui veut la fin veut les moyens. Selon moi, toutes les populations
qui n’acceptent pas nos conditions doivent être rasées, tout doit être
pris, saccagé, sans distinction d’âge ni de sexe (...)
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@Jean Dugenêt
Je ne connaissais pas ce texte, vraiment radical. Quelle horreur !
Il me fait penser à un autre du même tonneau, de Sartre, dans sa préface aux Damnés de la terre :
« Abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre. »
Pauvre Européen !
Les biographes de Sartre le présentent comme un homme affable et bienveillant. En dépit du fait qu’ils trempent souvent leur plume dans le vieil encrier d’une longue tradition hagiographique, je pense que le bonhomme ne devait pas être si méchant, mais c’était un intellectuel bourgeois environné de livres et, comme Leconte de Lisle entrant dans le rêve du jaguar, il avait besoin de temps en temps, de se prendre pour ce qu’il n’était pas et de s’imaginer, un peu comme vous, avec un couteau entre les dents.
Le rêve du jaguar, les derniers vers :
Et, dans l’illusion de ses forces inertes,
Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs,
Il rêve qu’au milieu des plantations vertes,
Il enfonce d’un bond ses ongles ruisselants
Dans la chair des taureaux effarés et beuglants.