Commentaire de Christian Labrune
sur Gilets jaunes, au moins un mort et plusieurs blessés : arrêtez le massacre !


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Christian Labrune Christian Labrune 18 novembre 2018 14:54

@Mélusine ou la Robe de Saphir.

Je ne suis pas d’accord. Vous voudriez qu’on excluât radicalement les handicapés mentaux du jeu politique et social, qu’on leur interdît de se présenter aux élections, comme tout le monde. Vous vous asseyez allègrement sur le principe républicain de l’égalité des droits, et ça, c’est presque du fascisme.

J’ai passé près de quarante ans à enseigner dans le système d’instruction publique où j’ai pu constater que le nombre des déficients intellectuels, à partir des années 80, avait considérablement augmenté dans le corps professoral. Des esprits chagrins affectaient de craindre le pire, mais Baudelot et Establet, deux sociologues, deux savants tout aussi « scientifiques » que ceux du GIEC, lesquels sont de parfaits modèles de rigueur, publiaient dès 1990 une étude qui s’intitulait Le niveau monte, qu’on peut trouver encore dans toutes les librairies.

Et de fait, le niveau, depuis, n’a cessé de monter. Le ministre Chevènement, au milieu des années 80, avait préconisé que 80% d’une classe d’âge pût arriver au niveau du bac. On n’est est plus là, on a dépassé le modeste objectif du « niveau bac ». Je n’ai plus en tête les dernières statistiques, mais il me semble bien que plus de 80% des jeunes, désormais peuvent prétendre finiir bacheliers, et cette admirable progression, nous la devons assurément à une heureuse déficience intellectuelle du corps enseignant pris dans son ensemble.

Beaucoup de Français, et en particulier les journalistes, à la dernière présidentielle, et pour les mêmes raisons, ont été carrément éblouis par « l’intelligence » du candidat Macron et la « complexité » de sa vision du monde. Là où des gens normalement constitués et seulement médiocrement cultivés auraient été en état de discerner de l’inconsistance, ils ont cru voir une admirable pertinence, et c’est tout à fait heureux. C’est grâce à cela qu’un citoyen assez lourdement handicapé peut occuper l’Elysée. Ce type de promotion eût été totalement inimaginable il y a cinquante ans.

Le président Rossevelt, rappelons-le, était lui aussi gravement atteint. Le pauvre homme avait beaucoup de peine à se tenir debout. Il n’aurait jamais pu envisager, lui, de se mettre « en marche » pour une longue marche. Il n’en aura pas moins été capable de relever l’Amérique après la grande dépression. On me dira : pour conduire une politique cohérente et efficace, il suffit d’avoir un cerveau encore en état de rendre quelques services, il ne suffit pas de savoir mettre un pied devant l’autre, mais en est-on si certain ? Enfant, à la campagne, j’ai vu une fois un canard marcher, courir, et même s’envoler après qu’on lui eût coupé la tête.

Faisons donc confiance à notre Président de notre République, à notre Premier ministre de notre République. Si à la fin du quinquennat ça ne va pas toujours mieux, laissons-leur encore cinq ans ou même vingt ans. « Il faut laisser du temps au temps », disait l’homme à la francisque qui fût le premier président, après la Libération, à faire porter des fleurs sur la tombe du Maréchal. Si « la vieillesse est un naufrage », pour en citer un autre, la jeunesse, elle, peut être un envol tout à fait comparable à celui du canard que j’évoquais plus haut.


On trouvera à cette page l’étude de Baudelot et Establet
https://www.amazon.fr/R%C3%A9futation-vieille-concernant-pr%C3%A9tendue-d%C3%A9cadence/dp/2020103850
Habituellement, sur Amazon, il y a un petit texte de présentation, l’équivalent d’une quatrième de couverture. Ce n’est pas le cas ici, mais quelques jugements portés à la suite sont bien la preuve que ce que j’expliquais plus haut dans mon deuxième paragraphe est plus vrai que jamais.


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