Commentaire de Christian Labrune
sur Salafisme un mal que la France n'ose pas éradiquer


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Christian Labrune Christian Labrune 15 décembre 2018 16:27

Excusez moi mais je pense que vous avez tort en ne votant pas.

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@Gilles Mérivac

Il m’est arrivé de voter. J’avais voté pour Fillon, la mort dans l’âme, et même ensuite pour l’actuelle baudruche élyséenne, tout en sachant que je faisais une connerie, dont on verrait à plus long terme les effets désastreux, mais je n’aurais évidemment pas voté, et je ne voterai jamais pour un parti qui est né des fantasmes vichyssois et crapuleux du père Le Pen, même s’il prétend aujourd’hui n’être plus antisémite. Le Dupont Aignan qui avait cru pouvoir profiter de l’aubaine aux dernières présidentielles, pour être à même de ramasser les miettes en cas de victoire, tombe pour moi dans le même discrédit. Idem pour le Philipot, même si je suis d’accord avec la nécessité qu’il pose, d’en finir avec l’Europe.

Il s’est produit depuis plus de trente ans un phénomène pervers très bien calculé par l’homme à la francisque : l’extrême droite s’est emparée des thèmes traditionnels de la droite simplement conservatrice. Pour préserver son honorabilité, celle-ci n’avait plus d’autre choix que de renoncer à toute analyse (sur l’immigration par exemple) publiée par le FN. Dès que quelque velléité de récupérer son programme naturel apparaissait, on l’accusait de « faire le jeu » du FN. Le résultat, c’est que la droite était désormais condamnée à confesser, à peu de choses près, la même idéologie défaitiste que la gauche la plus imbécile, celle de Terra nova par exemple.

Au lieu de publier et de faire comprendre une analyse de cette situation nouvelle, la droite française s’est trouvée complètement tétanisée, comme sidérée, et très vite réduite à l’impuissance. On le voit bien encore actuellement, et c’est consternant, lorsque Pécresse, par exemple, accuse Waukiez de flirter avec l’extrême droite. Elle creuse la tombe de ce qu’elle appelle sa « famille politique ».

Ce phénomène s’observe désormais à peu près partout en Europe. Les socio-démocrates n’ayant pas voulu appliquer démocratiquement, intelligemment et avec modération, le type de politique voulu par la nation, sont peu à peu balayés par une extrême droite illibérale qui, lorsqu’elle aura partout le pouvoir, s’affranchira aisément des principes chers aux vieilles démocraties occidentales. C’est arrivé en italie, ça va arriver en Allemagne, et probablement en France après Macron.


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