Commentaire de François Pignon
sur Sortir du quinquennat césariste et refaire confiance à la démocratie


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Clark Kent François Pignon 17 janvier 2019 08:11

C’est la République qui est en danger, pas la démocratie.

Les attaques contre l’intérêt général (privatisation des services publics) qui sont fondées sur des doctrines économiques comme la liberté du marché se heurtent aux principes de la République, mais s’accommodent très bien de la démocratie.

L’école est en crise par manque de moyens, ce qui met en danger la République. La mode est aujourd’hui à la dévalorisation des enjeux collectifs, de l’intérêt public ou commun au profit de la valorisation de la sphère privée, perçue comme un bunker des libertés.

C’est dans la Constitution, qui fait la République « indivisible, laïque, démocratique et sociale », que sont complétées, au profit de l’intérêt général, les lacunes structurelles de la démocratie. La République essaie de donner à tous les individus les mêmes chances de réussite car l’intérêt général contribue, au bout du compte, à l’intérêt particulier, ce que ne permet pas l’inverse.

La démocratie est un commencement dont la République est l’aboutissement toujours inachevé.

Ce qu’il faut restaurer, c’est la République confisquée par des clans en s’appuyant sur les articles spécifiques à la constitution de la Vème République, articles introduits pour transformer le Président en chef de guerre à l’époque de l’Algérie « française ».


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