Commentaire de Dr Khadija Moussayer
sur Les risques de la grossesse au cours d'une maladie auto-immune


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Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 8 février 2019 11:52

@njama

Oui, je viens de regarder rapidement l’article relatif au rôle d’un insecte et d’un parasite dans le développement d’une maladie autoimmune.

Oui, on sait  maintenant que l’augmentation du nombre de maladies auto-immunes est due à certaines infections par des virus, bactéries et parasites. 

C’est le cas notamment du virus Epstein Barr, impliqué dans la survenue du lupus, du cytomégalovirus dans le syndrome des antiphospholipides et de l’helicobacter pylori dans le Gougerot-Sjögren et le purpura thrombocytopénique idiopathique. Au Maroc, et malgré une nette diminution de leur prévalence, les pathologies infectieuses constituent encore un problème de santé publique. Les spécialistes pensent que ces affections risquent d’accroître et d’aggraver les maladies auto-immunes et systémiques.

Pour minimiser tous ces risques, j’avais préconisé, au cours d’une journée que nous avions organisée, un certain nombre de recommandations  quant à la nécessité :

- d’une bonne utilisation des antibiotiques (trop souvent employés abusivement)  dans un contexte marqué par la progression du phénomène de résistance des maladies infectieuses aux antibiotiques : cela passe par une identification exacte de la pathologie en cause, en particulier, par exemple, dans le traitement des angines. Un prélèvement de gorge systématique devrait être opéré avant tout traitement de celles-ci, sachant que la majorité est d’origine virale ;

- de précautions à prendre pour  une bonne utilisation des traitements biothérapiques qui comportent quelques risques infectieux : cela passe par une connaissance plus stricte du dossier médical du patient (sachant que la réalité marocaine est faite malheureusement de nomadisme médical et d’absence de dossier médical unique !) et la mise en place d’infrastructures de microbiologie sur tout le territoire marocain ;

- de recherche systématique avant tout traitements biothérapiques aussi de la bactérie Mycobacterium tuberculosis, sachant que la tuberculose latente touche 30% de la population mondiale et qu’une réactivation de ces formes est alors possible en l’absence du traitement préalable.

Merci de votre envoi en tout cas


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