Commentaire de Disjecta
sur Histoire de ta bêtise, de Bégaudeau : une offrande aux bêtes


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Disjecta Disjecta 8 mars 2019 21:12

@alinea
Osez, Alinea ! Et Merci ! Votre article était assurément clairvoyant.
Le surgissement médiatique de Bégaudeau a été impressionnant à vrai dire. Sa passe d’armes contre Patrick Cohen (et les autres sous-fifres de l’ordre autour) un vrai massacre. Son interview sur France Culture et celle sur Sud Radio deux chefs-d’oeuvre du genre. Sa force, sur un plateau, c’est de montrer à quel point les « démonstrations » de ses contradicteurs sont terriblement faibles. Certains tiennent Bégaudeau pour vantard (« fat » dit de lui Kaganski, qui s’y connaît assurément sur le sujet il est trop vieux pour avoir été de la ligue du LOL mais ça le représente bien) mais c’est en vérité que ses contradicteurs sont tellement faibles qu’on a presque pitié pour eux et qu’on se sentirait presque de l’empathie face à ce massacre intellectuel (je veux dire, presque...).
Récemment j’ai eu une discussion-type avec une petite-bourgeoise de la culture, sur le « complotisme » au sein des Gilets Jaunes (qui selon elle les disqualifiait d’autorité), sur la vacuité de ce mot (lui expliquai-je) et sur l’horreur orwellienne du 11 septembre (dont elle ne connaissait à vrai dire rien). Mon interlocutrice, littéralement, a fini par se boucher les oreilles. Ce sont en vérité des êtres éminemment faibles intellectuellement, comme vous l’écriviez, des enfants ne disposant que de quelques mots-fétiches, parfaitement creux : un village Potemkine que Bégaudeau fait s’effondrer dans Histoire de ta bêtise (et Branco dans Crépuscule). Deux livres salvateurs même si la thérapie est brutale pour de tels êtres : à conseiller absolument donc.


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