Commentaire de Renaud Bouchard
sur L'étincelle qui a mis le feu aux poutres : main basse sur la ville et l'Ile de la Cité


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er mai 2019 10:41

Aux lecteurs.

Commentaire de Oùallons-nous , que je remercie à cette occasion, adressé à Jelena, repris ici in extenso et auquel je souscris entièrement :

Le surlendemain de l’incendie, le 17 avril, le Conseil des ministres fut entièrement consacré aux conséquences de l’incendie. Trois décisions importantes furent actées :
 Nommer l’ancien chef d’état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin, pour conduire depuis l’Élysée une mission de représentation spéciale « afin de veiller à l’avancement des procédures et des travaux qui seront engagés » ;
 Faire adopter par le parlement un projet de loi [4] régissant la collecte de fonds, régularisant la nomination du général Georgelin qui a atteint la limite d’âge et surtout exemptant sa mission de toutes les procédures d’appel d’offres, des lois de protection du patrimoine, et de toutes les contraintes qui pourraient survenir ;
 Lancer un concours international d’architecture pour reconstruire Notre-Dame.

Immédiatement, le président de la République, Emmanuel Macron décidait non pas de reconstruire Notre-Dame, mais de réaliser un projet difficile qui attendait dans des tiroirs depuis deux ans et demi.

Pour la classe dirigeante, la beauté de Notre-Dame ne saurait faire oublier que c’est un monument de la superstition chrétienne.

Au contraire, pour le public, c’est le lieu où les Français se réunissent en tant que peuple pour se recueillir ou rendre grâce à Dieu.

En décembre 2015, une mission avait été commanditée par le président de la République de l’époque, François Hollande, et la maire de Paris, Anne Hidalgo. Elle dura une année entière alors qu’Emmanuel Macron était ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique.

Constatant que l’île de la Cité est, depuis son remodelage par le Baron Haussmann au XIXème siècle, un complexe administratif fermé au public, hébergeant la Sainte-Chapelle et la cathédrale Notre-Dame de Paris, la mission proposa de la transformer en une « île-monument ». L’opportunité en est fournie par le déménagement du Palais de Justice, la réorganisation de la Préfecture de Police et de l’hôpital de l’Hôtel Dieu. Il sera en effet possible de tout réorganiser.

En décembre 2015, une mission avait été commanditée par le président de la République de l’époque, François Hollande, et la maire de Paris, Anne Hidalgo. Elle dura une année entière alors qu’Emmanuel Macron était ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique.

Elle était dirigée par le président du Centre des monuments nationaux, Philippe Bélaval, et l’architecte Dominique Perrault.

Constatant que l’île de la Cité est, depuis son remodelage par le Baron Haussmann au XIXème siècle, un complexe administratif fermé au public, hébergeant la Sainte-Chapelle et la cathédrale Notre-Dame de Paris, la mission proposa de la transformer en une « île-monument ».

L’opportunité en est fournie par le déménagement du Palais de Justice, la réorganisation de la Préfecture de Police et de l’hôpital de l’Hôtel Dieu. Il sera en effet possible de tout réorganiser.

Une autre décision a été prise : étouffer tout débat sur les causes de l’incendie afin d’éviter qu’une enquête judiciaire ne vienne perturber ce bel agencement.

« Mafia » urbanistique.Etymologie discutée, avec un ou deux « f) (Toscane, Sicile, Vêpres siciliennes, il existe une littérature abondante sur la question) entre »« Mazzini Autorizza Furti, Incendi, Avvelenamenti » qui veut dire « Mazzini autorise les vols, incendies et empoisonnements » et une autre signification que l’on ne voit jamais et qui a ma préférence : l’adjectif « caché », lequel se prononce en Arabe, géographiquement proche de la Sicile, « marfi » : مَخْفِيّ

ou encore avec le verbe (transitif) أخفي 

« arfayi », cacher, au sens figuré, avec l’idée de dissimulation qui sied parfaitement à ce type d’organisation.



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