Commentaire de Hervé Hum
sur Vérités sur la pseudo attaque de la Salpêtrière


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Hervé Hum Hervé Hum 6 mai 2019 17:59

je ne sais pas si vous avez lu l’article que je vous avais mis en lien, mais la conclusion disait

La revendication de sa condition d’être responsable, implique la défense de ses droits et l’accomplissement de ses devoirs en recherche d’équilibre.

La responsabilité parce qu’elle est une relation entre droit et devoir ne fait pas appel au pouvoir sur autrui ou à un degré d’intelligence ou de compétence mais au respect de l’équilibre entre droit et devoir (un simple d’esprit peut être responsable et un prix Nobel de physique parfaitement irresponsable).

En appliquant à la société cette définition de la responsabilité on s’aperçoit que le monde se divise en trois groupes.

D’un coté, les masses populaires revendicatrice de droits.

De l’autre, les forces policières et militaires, accomplisseuses de leur devoir.

Et au milieu les élites (supposées) responsables, manipulant les uns et dirigeant les autres... Punissant les uns avec le baton des autres.

Les citoyens s’affranchiront donc des élites qui les gouvernent le jour où ils revendiqueront, prendront possession pour eux-mêmes, leurs droits ET leurs devoirs."

Le hic est là, tant que les notions de droits et devoirs sont divisés, le système actuel ne peut pas être changé structurellement. C’est à dire, fait pour permettre à une minorité d’accumuler les droits et aux autres, d’en assumer les devoirs, car encore une fois, il n’y a pas de droits sans devoirs correspondants, car sans ces derniers, on parle tout simplement de souveraineté.

Il n’existe donc pas de droits naturels qui n’auraient pas de devoirs naturels correspondant, sauf pour tromper, manipuler les gens.

Tout droit implique un devoir, tout devoir applique un droit.

le militaire ou ici le crs, dans l’exercice de leur fonction, cessent d’être des humains en tant que tel, pour n’être que des machines obéissantes (ce rappel à la réalité de leur condition dû aux manifestations, est sans doute ce qui les poussent le plus à la violence contre les manifestants). Tout militaire qui fait intervenir sa conscience, donc, pose la question de l’équilibre entre droit et devoir, cesse par ce seul acte de pensé d’être un militaire en cet instant précis. Soit donc il renonce à se poser tout cas de conscience pour obéir, la seule chose qui soit exigez de lui, soit il démissionne ou déserte.

Ainsi, un militaire ne peut pas être jugé coupable de quoi que ce soit, même dans le cas d’un génocide, tant qu’il obéit à l’ordre donnée, il n’est coupable que d’une chose, de désobéissance à l’ordre donnée. Ne pas fracasser le crâne ou éborgner des manifestants si l’ordre donné l’y pousse est un acte de désobéissance punissable, pas de le faire. Car si on responsabilisait le militaire, il ne pourrait plus obéir et ne serait plus un soldat. Je ne justifie pas l’ordre militaire, je dis qu’il ne peut pas déroger à sa propre définition sans cesser d’être un militaire.

Toutefois, dans une démocratie, le militaire n’a pas à obéir à l’ordre hiérarchique, mais uniquement à la loi écrite et seulement elle. Il n’existe pas de loi d’exception, car cela signifie simplement le passage de la démocratie à la dictature. Autrement dit, en démocratie, le militaire reste toujours lié au devoir d’obéissance, mais pas à une hiérarchie quelconque, uniquement à la loi écrite. Voilà pourquoi la démocratie exige un monde en paix relationnel où l’état d’urgence est une exception.

Le fait que les CRS obéissent à leur hiérarchie et non à la loi, prouve le fait qu’on est dans une dictature et non une démocratie. De plus, le soutiens actif des magistrats apportent une autre preuve de la dictature et non de la démocratie ? Toutefois, le fait qu’ils ne condamnent pas les crs est normal, pas celui de ne pas poursuivre les donneurs d’ordres, lorsque l’ordre est contraire à l’esprit de la loi, soit donc, ne pas avoir une politique double et user des forces de polices pour décrédibiliser un mouvement en employant des méthodes illicites. L’absence de poursuite est la preuve de la collusion ou plutôt, de subordination du personnel judiciaire par le personnel exécutif.

 

Bref, que l’on regarde du coté du pouvoir exécutif, législatif ou judiciaire, on ne peut que constater la dictature et l’absence de démocratie, qui encore une fois, impose ses propres conditions d’existences où, si elles ne sont pas remplies, ne donne que la dictature et rien d’autre.


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