Commentaire de Christian Labrune
sur Sixième extinction de masse - Le grand bluff !


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Christian Labrune Christian Labrune 8 mai 2019 11:43

@Gilles Mérivac

Il faut quand même observer que si, depuis la révolution industrielle, les effets pervers sont nombreux, on n’a pas attendu les écolos pour essayer de remédier à la détérioration de l’environnement. Quand on lit par exemple Le miasme et la jonquille d’Alain Corbin ou l’énorme pavé de Simone Delattre, son élève, intitulé Les douze heures noires, on trouvera une peinture d’un Paris puant et nauséabond du XIXe siècle dans lequel il nous paraîtrait tout à fait impossible de survivre. Quand Belgrand, sous le second empire, entreprend d’assainir une ville où les épidémies de choléra se multipliaient, en créant un gigantesque réseau d’égouts, il ne se réclame pas de l’écologie puisque le mot n’existe même pas encore. Les stations d’épuration, plus tard, et la filtration des effluents des usines, tout cela n’a pas attendu non plus le fascisme vert des écolos.
Je suis assez vieux pour me rappeler, à Paris, un fleuve qui était encore un égout chariant une eau glauque et putride où toute vie paraissait impossible. Ce n’est plus du tout le cas, et l’on voit partout se développer des herbiers peuplés au printemps de myriades d’alevins.
Les moineaux de Paris disparaissent certes, mais les grandes perruches d’Afrique à collier sont en train de coloniser le Père-Lachaise, les Buttes-Chaumont et tous les espaces verts.
Il y a maintenant des stations qui permettent de rendre compte de la qualité de l’air. Rien de tout cela n’existait encore en 1840. On parlait bien des « miasmes », mais on ne s’inquiétait pas trop. Si on avait su, on serait mort de trouille !


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