Commentaire de Hervé Hum
sur L'absurdité des raisonnements économiques


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Hervé Hum Hervé Hum 14 mai 2019 19:13

@maQiavel

un dicton dit que quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage.

Il est clair et ce, depuis la chute de l’URSS, que le mouvement consiste à tout privatiser, mais bien évidemment, comme pour la grenouille, il faut chauffer lentement, mais sûrement.

Un sacré tour de force pour convaincre la nécessité de privatiser, est d’accuser le niveau élevé de l’impôt pour expliquer la crise économique, alors même que c’est sa baisse qui est le moteur principal de la crise monétaire !

Le principe est élémentaire, c’est celui des vases communiquant, que l’article que vous mettez en lien évoque d’une certaine manière en disant que le fonctionnaire payé par l’argent public, va le dépenser en grande partie dans le secteur privé. Donc, l’argent remis dans le vase dépense publique, va revenir dans le vase privé, que les imports vont reprendre en partie seulement.

Sauf qu’il y a un hic, le fait qu’à chaque transaction, il y a certes une part d’impôt public pour remplir le vase public, mais aussi une part d’impôt privé, qu’on appelle bénéfice pour ne pas que les gens s’interrogent de trop et qui va remplir le vase privé. Or, contrairement au vase public, ce vase ne sert pas à être vidé, mais au contraire, à être toujours plus rempli en prélevant toujours plus de liquide dans le premier.

Je ne vais pas plus développer, mais au final, on se retrouve avec un vase qui ne cesse de se vider et un autre de se remplir toujours plus.

Comme la physique n’admet pas la magie, qui veut qu’on ne peut pas remplir le 1er vase avec une baguette magique, il faut donc créer toujours plus de monnaie et pour soutenir sa valeur, accroitre toujours plus la pression sur ceux qui ont besoin du 1er vase afin de dégager toujours plus de liquide pour ceux qui vivent du second vase.

Evidemment, c’est très simpliste, mais c’est le principe du système capitaliste.

Mais le résultat est là, la masse monétaire détenue par les propriétaires de l’économie est telle, qu’ils peuvent obliger presque tous les pays de la Terre à appliquer la politique inverse de ce qui devrait être appliqué pour rééquilibrer l’économie, c’est à dire, entre ceux qui détiennent le principal de la masse monétaire et de l’outil de production et ceux qui doivent travailler pour lui donner sa valeur réelle.

plus cet impôt privé des propriétaires de l’économie est gros, plus il pèse sur l’économie, parce qu’il va se placer en épargne, surtout dans les paradis fiscaux, qui va demander lui même un intérêt, c’est à dire, de prélever un impôt privé.

A ce jeu là, toute personne qui dispose d’une épargne au delà de 100 000 €, sera incité à défendra sa valeur.

même si cela fonctionne pour une épargne bien plus basse et pas forcément pour une plus haute, la :moyenne est issue de la règle qui veut que l’intérêt (à vu de nez) de l’épargnant est de « faire travailler » son argent pour en tirer un impôt, plutôt que de voir sa valeur fondre avec le temps

Sans une remise en cause totale de ce principe fallacieux de « faire travailler » quelque chose qui ne travaille pas, mais seulement pour lequel on fait travailler ou/et travailler soi même, rien ne peut fondamentalement changer.


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