Commentaire de McGurk
sur François Fillon : les journalistes, les juges et la grenouille


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McGurk McGurk 4 juin 2019 13:19

La médiatisation a effectivement des effets négatifs, on l’a bien vu avec la mort de Johnny qui a entraîné pendant six mois à un an des torrents d’articles révélant presque tous des choses insignifiantes (que va devenir son chien, pourquoi son cercueil est blanc, etc.) mais surtout le fanatisme absolu de la presse à s’acharner sur un sujet donné.

Le cas de Fillon est bien différent. La presse n’a pas « détruit » sa carrière politique, c’est lui qui l’a fait il y a des années en poussant à fond sur le bouton de la corruption. Il a donc fait le choix, par son égoïsme et son égo, de se suicider aussi bien en politique qu’au yeux du public.

Les médias ont bien sûr aggravé ses soucis mais ceux-ci se sont bien gardé d’insister sur le fond du problème qui est que la corruption est monnaie courante dans ce monde (voire une règle d’or) et que des dizaines de « Fillon » ne se gênent pas en se moment de faire pareil.

Ils ont préféré « fouiller les tiroirs » pour remonter les « infos croustillantes », comme au temps de Sarko où les journaux cherchaient chaque jour à faire le buzz en écrivant des articles à sensation sans aucun contenu intéressant.

Etrangement, personne ne s’est demandé comment il était possible d’avoir autant de fuites dans un tel dossier, à tel point que les enquêteurs s’étonnaient des informations journalières données à la presse car ils n’avaient pas encore eu le temps de rendre leur rapport final (qui est tombé largement après). En résumé, de cette communication directe et sans barrière entre des pouvoirs qui sont normalement séparés.

Personne ne voulait vraiment voter Fillon tout simplement parce que, au-delà des casseroles qu’il trainait, ses propositions étaient inacceptables (ex : travailler plus pour gagner autant).


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